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Trump et Ramaphosa. Image : Chat GPT X X-Pression média.

États-Unis – Afrique du Sud : Trump et Ramaphosa s’embrouillent sur la question du « génocide » des fermiers blancs

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La rencontre entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa à la Maison Blanche, censée relancer les relations entre les deux pays, a tourné au bras de fer diplomatique. Devant les caméras, le président américain a diffusé une série de vidéos étayant ses propos sur l’existence d’un « génocide » des fermiers blancs en Afrique du Sud. Une mise en scène inédite, qui a pris de court son homologue sud-africain.

Alors que l’ambiance était d’abord détendue, Donald Trump a demandé que les lumières soient éteintes pour lancer une séquence vidéo. Une première montrait Julius Malema, chef de file de l’opposition radicale sud-africaine, chanter « Kill the Boer », un chant hérité de l’ère anti-apartheid. D’autres extraits montraient des convois de voitures censés transporter des familles blanches fuyant l’Afrique du Sud. « Ils sont tués », a commenté Trump, affirmant qu’il s’agissait d’un exode silencieux lié à une persécution.

Une confrontation verbale tendue

Cyril Ramaphosa a tenté de réagir : « Non, non, non, personne ne peut prendre de terres ». Il a nié toute expropriation ciblée des Blancs et demandé à parler « calmement », en rappelant les principes de Nelson Mandela : « En cas de problème, les gens doivent s’asseoir et en parler ». Ramaphosa a aussi mis en doute l’authenticité des images projetées, demandant des précisions sur leur origine, sans réponse claire de Trump.

Une séquence filmée, une stratégie calculée

La scène a été diffusée en direct sur le site de la Maison Blanche, dans une volonté manifeste de médiatisation. Elon Musk, né en Afrique du Sud et soutien affiché de Trump, était également présent. Le patron de Tesla et X qui critique la politique raciale sud-africaine, alors qu’une loi impose aux entreprises d’avoir au moins 30 % de leur propriété ou de leur participation économique détenue par des Sud-Africains noirs, aurait influé sur la préparation de cette démonstration.

Des tensions bilatérales croissantes

La semaine précédente, Washington avait accueilli 49 Afrikaners reconnus comme « réfugiés », un geste perçu comme une provocation par Pretoria. En mars, Trump avait déjà expulsé l’ambassadeur sud-africain. Si Ramaphosa a affirmé que la rencontre s’était « très bien passée », les désaccords restent profonds. Le dirigeant sud-africain espère toutefois maintenir le dialogue commercial, alors que les États-Unis sont son deuxième partenaire après la Chine.

La plainte de l’Afrique du Sud contre Israël à la Cour internationale de justice reste également un point de discorde majeur entre les deux pays.

Sources : Le Monde, TF1.

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