L’ancien directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, devrait percevoir une indemnité de départ s’élevant à 12 millions d’euros, selon le rapport annuel 2024 du constructeur automobile. Limogé en décembre dernier, l’ex-dirigeant avait déjà touché un salaire de 23,1 millions d’euros avant son départ, une rémunération en baisse de 37 % par rapport à 2023.
Stellantis, maison mère des marques Peugeot, Citroën, Fiat et Chrysler, qui qui compte parmi ses actionnaires, l’État français à travers Bpifrance, Exor, la holding de la famille Agnelli proche du groupe Bilderberg et BlackRock, le fonds de pension membre du FEM, a détaillé les conditions de cette indemnité. Elles comprenent 2 millions d’euros d’indemnités de départ conformes à la loi néerlandaise, le groupe ayant son siège social à Amsterdam et un bonus de 10 millions d’euros lui est attribué en complément pour avoir atteint « une étape de transformation de l’entreprise ».
Certaines sources médiatiques comme le Corrière della Sera avaient évoqué des primes de départ pouvant atteindre 100 millions d’euros, tandis que des médias français parlaient de 50 millions, mais Stellantis a démenti ces chiffres, les qualifiant de « surévalués ».
Une rémunération sous le feu des critiques
La rémunération de Carlos Tavares a souvent été source de polémiques en France. Depuis la création de Stellantis en janvier 2021, à la suite de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, l’ex-dirigeant a perçu plus de 100 millions d’euros. En mars 2016, l’annonce de son niveau de salaire qui avait été multiplié par deux depuis son arrivée et qui culminait en 2015 à 5,24 millions d’euros, a engendré une vive polémique. Les syndicats ont jugé sesrevenus « scandaleux » à plusieurs reprises.
Toutefois, en raison des résultats financiers en berne, aucun bonus de performance ne lui a été versé en 2024. Il faut dire que le groupe fait face à de nombreux problèmes techniques, y compris le scandale des AirBags Takata, qu’il aurait pu anticiper, étant donné qu’il avait été le patron de Nissan, pour la zone Amériques de 2005 à 2011, où ses aibrags avaient déjà causé la mort de plus de 20 personnes.
Source : TF1.