Un nouveau rappel massif frappe l’industrie automobile en raison des airbags défectueux de la marque Takata, installés sur des véhicules fabriqués entre 1998 et 2019. Ces équipements, qui équipent des modèles de 30 constructeurs différents, souvent proches du Forum économique mondial, présentent un risque majeur pour la sécurité des conducteurs et passagers. Si Citroën, marque du groupe Stellantis a été la marque la plus touchée, on se demande comme cela a été possible alors que Carlos Tavarez ancien président du groupe avait présidé Honda Amérique, qui avait déjà été marqué par ce problème.
Le problème, identifié depuis plus d’une décennie, concerne un défaut du propulseur des airbags, qui peut se détériorer sous l’effet du temps, de la chaleur et de l’humidité. Lors du déclenchement de l’airbag, ce dysfonctionnement peut provoquer une explosion et projeter des fragments métalliques, causant des blessures graves, voire mortelles. En France, au moins 12 décès sont déjà imputés à ces airbags, dont un en métropole et onze en Outre-mer, où les conditions climatiques accélèrent leur dégradation.
Un problème qui touche plusieurs marques souvent proches du Forum économique mondial
Face à ce danger, les autorités françaises rappellent aux propriétaires de vérifier si leur véhicule est concerné. La liste des modèles rappelés est régulièrement mise à jour sur le site des ministères de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique. Parmi les marques impactées, Citroën, la marque du groupe Stellantis, qui compte parmi ses actionnaires, Exor, la holding de la famille Agnelli proche du groupe Bilderberg et BlackRock, le fonds de pension membre du FEM, est particulièrement touchée avec quelque 236 900 propriétaires de C3 et DS 3 récemment sommés de ne plus rouler avant de faire remplacer leurs airbags. Mais d’autres constructeurs, comme Honda, Volkswagen, Nissan, Toyota, BMW, Mitsubishi, membres du FEM ou Jaguar et Land Rover, du groupe Tata Motors, affilié au forum, mais aussi Mercedez, qui appartient à Daimler, rattaché au FEM, ou d’autres marques de Stellantis Chrysler, Dodge, Jeep, Peugeot, Ferrari, sont également concernés, avec des millions de véhicules rappelés à travers le monde.
Des rappels précédents notamment aux Etats-Unis
En septembre 2020, le groupe Stellantis avait déjà réalisé un premier rappel concernant une défectuosité des airbags de la marque Takata. Ce fut également le cas en décembre 2023 puis en avril 2024. Au total, plus de 600 000 voitures ont du repasser à l’atelier, principalement des C3 II et DS 3 I.
Pourtant le problème des AirTags Takata était connu. Selon les autorités américaines, pendant plus d’une décennie, Takata a dissimulé ce défaut majeur dans ses airbags. Depuis 2013, au moins 20 personnes ont perdu la vie, dont 11 aux États-Unis, et plus de 100 ont été blessées.
Face à cette crise, la NHTSA, agence américaine de sécurité routière, a ordonné le rappel massif de 70 millions d’airbags. De nombreux constructeurs automobiles, comme Honda ou Ford, dont la Fondation est membre du WEF, ont dû rappeler des dizaines de millions de véhicules entre 2013 et 2016. Le Japon a également exigé un rappel supplémentaire de 7 millions de voitures, portant le total à 19,6 millions dans le pays. Honda a annoncé arrêter de se fournir chez Takata à la suite de cette affaire, qui avait alors provoqué à ce moment-là huit morts.
La gravité du scandale a conduit Takata à la faillite en juin 2017 après avoir plaidé coupable de fraude aux États-Unis et accepté une amende d’un milliard de dollars. La société a été rachetée pour 1,4 milliard d’euros par Joyson Safety Systems, qui compte parmi ses actionnaires des entités membres du FEM, comme Ningbo, DENSO, Weichai, Hyundai, Sumitomo, ou Continental, équipementier automobile impliqué dans le scandale des manipulations de gaz d’échappement, détenu entre autre par Lazard.
Malgré le rachat par JSS les rappels se sont poursuivis, et en 2021, la NHTSA a demandé à Ford et Mazda, qui compte parmi ses actionnaires, Toyota, de retirer 3 millions de véhicules supplémentaires du marché. Une enquête sur 30 millions de voitures produites entre 2001 et 2019 a également été ouverte, mettant en évidence l’ampleur du scandale et ses répercussions durables sur l’industrie automobile.
Tavarez ancien président de Nissan USA était-il au courant ?
On peut toutefois se demander comment Carlos Tavarez, dirigeant de Stellantis entre le 16 janvier 2021 et le 1er décembre 2024, a pu continuer à travailler avec la marque Takata, alors qu’en tant que patron de Nissan pour la zone Amériques de 2005 à 2011, il ne pouvait pas ne être au courant de cette affaire. Entré chez Renault, une autre marque membre du FEM, en 1981comme ingénieur d’essais , il a en effet été envoyé aux Etats-unis, où il était le président de la zone Amériques et siègeait au conseil d’administration de la marque, jusqu’à ce qu’il ne soit nommé en 2011, numéro deux de Renault dernière le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Carlos Ghosn, qui était même membre du comité exécutif du forum. Tavarez a aussi été membre des conseils d’administration d’Airbus et TotalEnergies, deux grands groupes membres du WEF. Il a quitté le groupe Stellantis en décembre dernier après que le groupe a enregistré en septembre 2024, une baisse de son chiffre d’affaires de 14 % et de son bénéfice net de 48 % à 5,6 Md€, après le scandale des airbags défectueux et des problèmes de casse moteur et de grippage de pompe AD Blue. Conçernant son parachute, me média italien le Corriere della Sera évoquait une somme de 100 millions d’euros, tandis que la presse française parlait de 50 millions.