Le sommet de l’Apec (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) a été marqué par des déclarations alarmantes des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xi Jinping et de Joe Biden, reflétant les tensions croissantes dans un monde en mutation. Réunis à Lima, au Pérou, les dirigeants des deux superpuissances se sont exprimés sur les enjeux économiques et géopolitiques mondiaux.

Le sommet de l’Apec, réunissant 21 pays représentant 60 % du PIB mondial, vise à promouvoir la croissance économique et les investissements dans la région du Pacifique. Parmi les participants figurent des nations comme le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, l’Indonésie, et la Russie.

Pour sécuriser l’événement, plus de 13 000 policiers ont été déployés dans Lima, une ville de 10 millions d’habitants. Dina Boluarte, présidente péruvienne, a appelé à renforcer la coopération multilatérale pour relever les défis économiques et politiques.

Xi Jin Ping aller sur une  » nouvelle période de turbulences  »

Dans un discours écrit diffusé lors du sommet, Xi Jinping a souligné que le monde entrait dans une « nouvelle période de turbulences et de transformation ». Le président chinois a dénoncé la montée de « l’unilatéralisme et du protectionnisme », tout en avertissant des dangers liés à la fragmentation de l’économie mondiale.

Xi Jinping a également participé à l’inauguration virtuelle du « mégaport » de Chancay, symbole de l’expansion économique chinoise en Amérique latine. Lors de son intervention, il a promis de poursuivre des politiques de libéralisation visant à « ouvrir encore plus la Chine au monde ».

Joe Biden : un « moment de changement politique important »

De son côté, Joe Biden a qualifié cette période de « moment de changement politique important », marquée par des tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine sur des questions commerciales, technologiques, et géopolitiques, notamment le statut de Taïwan et les droits humains.

Le président américain a rencontré les dirigeants japonais et sud-coréens, réaffirmant les alliances stratégiques face à une Asie en ébullition. La Corée du Sud, représentée par son président Yoon Suk-yeol, a plaidé pour une coopération accrue avec Pékin afin de maintenir « la paix et la stabilité régionales ».

Un contexte tendu entre Pékin et Washington

Les relations sino-américaines ont été tendues ces dernières années, marquées par des différends commerciaux et des rivalités technologiques. Donald Trump, qui reprendra les rênes en janvier 2025, a déjà annoncé une politique dure envers Pékin, promettant des taxes élevées sur les produits chinois et menaçant de nouvelles guerres commerciales.