Ce matin, la conférence de presse de la COP29 s’est tenue à Bakou, avec une série d’interventions de personnalités clés. Parmi elles des cadres des Nations unies, membres du Forum économique mondial, qui ont annoncé le lancement du « Big Fit », une initiative visant à financer l’action climatique .
Le négociateur principal de la COP29 pour l’Azerbaïdjan, Yalchin Rafiyev, a ouvert la session en soulignant l’importance de ce sommet pour renforcer l’action climatique. Avec la participation de 80 dirigeants mondiaux, l’objectif de ce rassemblement est d’obtenir un consensus solide, notamment pour les États insulaires durement touchés par les changements climatiques.
Points clés des négociations et initiatives financières
Rafiyev a précisé que la COP29 concentre ses efforts sur des points critiques, dont l’article 6.4 concernant la quantification des contributions financières pour le climat. Ce texte de décision est attendu avec impatience pour faire avancer les négociations. Parmi les contributions, la Suède du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ulf Kristersson, a annoncé un financement de 730 millions de dollars pour le Fonds pour une économie verte. Rafiyev a annoncé que le programme « Big Fit » a été lancé pour rassembler les acteurs publics et privés autour de politiques visant à intensifier les actions climatiques.
Parallèlement, Achim Steiner, directeur du PNUD et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, a rappelé l’importance de voir le financement climatique comme un investissement global et solidaire. Selon lui, les 1,3 milliard de dollars requis pour soutenir les pays en développement sont en ligne avec les investissements mondiaux en infrastructures énergétiques. Steiner a également insisté sur la réorientation des subventions aux combustibles fossiles vers des énergies propres, et a souligné le rôle des pays en développement, comme l’Inde du contributeur du FEM, Narendra Modi et la Chine, du contributeur de l’agenda 2030, Xi Jin Ping, qui investissent dans des solutions énergétiques durables.
Cohérence politique et transition verte
Rebeca Grynspan, Secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, a mis en avant l’initiative « Big Fit » pour coordonner les politiques commerciales et climatiques. Elle a insisté sur la nécessité pour les institutions financières de prendre des risques accrus pour attirer des fonds privés vers les nations en développement. Selon elle, une croissance durable passe par une transition verte, ce qui nécessite une transparence accrue pour restaurer la confiance dans les fonds durables et combattre le greenwashing.
À la fin de la conférence, la journaliste Shona Kaur du Daily Mirror a questionné sur la perception d’accueillir une COP dans un pays pétrolier. Achim Steiner a rappelé que chaque pays doit être jugé sur ses engagements envers le climat, indépendamment de ses ressources naturelles. Les intervenants ont conclu en soulignant que, malgré les controverses, le processus de la COP demeure un cadre essentiel pour faire avancer les objectifs climatiques globaux.