Lors des Questions au Gouvernement ce mardi 12 novembre, Aurore Bergé, députée EPR a lancé de vives accusations envers La France Insoumise (LFI) concernant leur position sur l’antisémitisme, déclenchant un échange tendu dans l’hémicycle. Bergé a pris la parole pour dénoncer les récentes violences subies par des supporters israéliens à Amsterdam, affirmant qu’ils avaient été « lynchés parce qu’ils étaient juifs ou supposés juifs ». Elle a également accusé LFI de « placer des cibles dans le dos » de leurs compatriotes juifs.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a soutenu les propos d’Aurore Bergé, qui préside à l’Assemblée nationale le groupe d’amitié France-Israël, évoquant un retour de « l’antisémitisme le plus débridé » et rappelant qu’un tweet de la députée LFI , Marie Mesemeur, qui avait soutenu que les hooligans israéliens impliqués avaient provoqué les violences en raison de comportements jugés hostiles, avait été signalé à la justice.
Cette intervention a déclenché des réactions vives, notamment de la part du député LFI Sébastien Delogu, qui aurait insulté Bergé, de » grosses poubelles » intensifiant les tensions au sein de l’Assemblée.
Des accusations proférées dès ce dimanche
Invité à « L’Événement du dimanche LCI » ce 10 novembre, Aurore Bergé, avait déjà dénoncé sur LCI l’antisémitisme croissant en Europe, en réaction à l’agression récente de supporteurs israéliens à Amsterdam. Elle déplorait la situation, qu’elle décrit comme « bouleversante », et appellait à un réveil des consciences pour dénoncer ces actes. Bergé critiquait également la position de La France Insoumise (LFI), qu’elle accusait d’alimenter l’antisémitisme sous couvert d’antisionisme, estimant que LFI légitime la haine envers Israël.
Réactions et affrontements sur les réseaux sociaux
Suite à ces nouvelles accusations d’Aurore Bergé, LFI n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux. Antoine Léaument a dénoncé l’« instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme » par Bergé, tandis que Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a affirmé que « les soutiens de Netanyahou mettent en danger les citoyens de confession juive ». Thomas Portes a également critiqué l’absence de condamnation des propos racistes tenus par certains supporters israéliens, en affirmant que le soutien à Netanyahou dissimule un « racisme anti-arabes ».
Une Assemblée au bord de l’explosion
L’intervention de David Guiraud, député LFI, qui a accusé le gouvernement de « complicité dans le génocide en cours à Gaza » a accentué la polarisation des débats. Avec le gala « Israël is Forever » et le match France-Israël prévus, les tensions semblent loin d’être apaisées, d’autant que des images circulant sur les réseaux sociaux tendent à laisser penser que les supports du Maccabi avaient ouvert les hostilités. Ce climat souligne la division politique croissante sur le conflit israélo-palestinien, rendant difficile tout dialogue serein au sein de l’Assemblée et ailleurs,