Uune violente altercation a éclaté à l’Assemblée nationale lors des débats ce jeudi 6 février autour du projet de loi sur le droit du sol à Mayotte. Le député du Rassemblement National (RN), Frédéric Falcon, a traité l’élue La France Insoumise (LFI) Ersilia Soudais d’« antisémite notoire », des propos qui ont immédiatement déclenché une vague d’indignation parmi les députés de gauche.
L’incident s’est produit après qu’Ersilia Soudais ait dénoncé ce qu’elle qualifiait de « harcèlement » dont elle était victime lors de ses prises de parole. En réponse, Frédéric Falcon a vivement réagi en l’insultant, déclarant : « Madame Soudais, si on soupire quand vous parlez, ce n’est pas parce que vous êtes une femme, c’est parce que vous êtes une antisémite notoire, tout simplement ». Ses propos ont choqué de nombreux élus, et particulièrement ceux de LFI, qui ont exigé des sanctions immédiates contre le député d’extrême droite.
Les Réactions des Députés
Face à l’ampleur de la situation, plusieurs députés LFI, dont Danièle Obono, ont demandé que Frédéric Falcon soit « sévèrement sanctionné ». La députée a souligné : « Le député d’extrême droite, membre du Rassemblement national, un parti fondé par des SS et des vichystes, vient nommément d’insulter notre collègue ».
Frédéric Falcon, cependant, a refusé de retirer ses propos et a persisté dans ses accusations, affirmant sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « J’ai dit ce que je pensais, et ce que des millions de Français partagent avec moi ».
Rappel à l’Ordre et Suspension de Séance
Le vice-président de l’Assemblée nationale, Roland Lescure, a rapidement rappelé Frédéric Falcon à l’ordre pour ses propos jugés « inacceptables ». Cependant, le député RN a maintenu sa position. En réponse, la séance a été suspendue pendant une quinzaine de minutes, alors que plusieurs députés de gauche refusaient de reprendre le débat.
Des Antécédents Politiques
Ersilia Soudais, régulièrement critiquée pour ses positions sur la guerre à Gaza, défendait ce jour-là un amendement sur les logements sociaux. Ses critiques vis-à-vis de la guerre menée par Israël à Gaza suscitent des réactions vives de ses opposants politiques, en particulier du côté de la droite et de l’extrême droite qui lui reproche régulièrement de ne pas condamner suffisamment les attaques du 7 octobre notamment. La tension a été exacerbée par le contexte politique, notamment les débats houleux autour de la loi sur Mayotte.
Des Sanctions en Vue
Le bureau de l’Assemblée nationale, l’organe compétent pour imposer des mesures disciplinaires, a été saisi. Ce dernier pourrait désormais prendre des décisions importantes, et certains prédisent une sanction à la hauteur de l’incident.
Toutefois, suite aux propos polémiques de Frédéric Falcon, une vidéo devenu virale à circuler sur les réseaux sociaux montrant Ersilia Soudais taper sur le pupitre de l’Assemblée nationale estimant qu’elle n’avait pas été à la hauteur de la situation.