Une action choc a eu lieu ce vendredi à l’université de Cambridge au Royaume-Uni, où une peinture représentant Lord Arthur James Balfour a été détruite par des militants de Palestine Action.

Balfour, ancien secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, est connu pour avoir signé la déclaration de 1917 en faveur de l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine, considérée comme un fondement de la future création de l’État d’Israël en 1948.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit une militante de Palestine Action asperger le visage de Balfour avec de la peinture rouge, symbolisant selon son collectif « l’effusion de sang du peuple palestinien depuis la publication de la déclaration Balfour en 1917 ». Par la suite, elle utilise un cutter pour lacérer la toile de la peinture datant de 1914, conservée par l’université britannique.

Le groupe Palestine Action justifie cet acte en dénonçant la complicité britannique avec la colonisation de la Palestine, qu’ils qualifient de « génocide ». Ils appellent notamment à mettre fin aux activités de la société israélienne d’armement Elbit Systems en Grande-Bretagne, accusant le gouvernement britannique de soutenir la colonisation de la Palestine depuis 1917.

Comme pour les activistes écologistes, il n’est toutefois pas sûr que la méthode employée soit bien perçue par l’opinion, même si l’agence humanitaire à Gaza comme l’urgence climatique sont indéniables. Cette action survient dans un contexte de tension exacerbée entre Israël et la Palestine. Cette destruction de la peinture de Balfour à l’université de Cambridge reflète la polarisation et l’intensification des tensions autour de la question israélo-palestinienne, qui continue de diviser l’opinion publique internationale.