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Photo : @nARCOTO/FlickR

Présidentielle de 2027 : Le Young Leader de la Fondation France-Amérique, Édouard Philippe, dans les Starting Blocks malgré les casseroles

L’ancien Premier ministre français et Young Leader de la Fondation France-Amérique, Édouard Philippe, intensifie ses efforts en prévision de l’élection présidentielle de 2027. Ayant quitté son poste à Matignon en 2020, Philippe a choisi une approche plus discrète, loin du tumulte gouvernemental, pour renforcer son profil politique à travers le pays, malgré son implication dans de récentes enquêtes judiciaires.

Le Contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, sera-t-il remplacé par un Young Leader de la Fondation France-Amérique ? Cela semble être en tout cas le souhait d’Edouard Philippe passé par le programme de cette fondation fondée en 1976 dans le sillage du Council on Foreign Relations, l’un des plus puissants think tanks américains, sous le parrainage des présidents Giscard d’Estaing et Ford, qui avait pour objectif de construire un pont influent entre les États-Unis et la France, notamment par son programme de Young Leader, censé former les futurs dirigeants français et américain, officiellement car Reagan s’inquiétait de l’arrivée au pouvoir de Mitterand et des socialistes soutenus par les communistes, même si celui-ci avait été soutenu par les contributeurs du FEM, Jacques Attali ou Laurent Fabius. Parmi les personnalités politiques de premier plan passés par les Young Leaders de la Fondation France-Amérique, ont peut citer les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Emmanuel Macron, François Hollande, Valérie Pécresse ou Pierre Moscovici, côté Français. Côté américain, ont relevé l’ancien président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Clinton, sa femme Hillary, qui a été ministre des affaires étrangères d’Obama, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, ou l’ex-patron de l’OTAN en Europe, le général Wesley Clark.

Du PS à à l’UMP

Passé par Science Po et l’ENA, il s’est engagé dans les années 1990, au Parti socialiste, soutenant Michel Rocard, avant de changer d’orientation politique et de s’orienter vers la droite. En 2002, il contribue à la fondation de l’UMP aux côtés d’Alain Juppé, passé lui aussi par la Fondation France-Amérique, intégrant son cabinet au ministère de l’Ecologie. Philippe soutient ensuite le contributeur de l’agenda 2030, François Fillon, passé lui aussi par la Fondation France-Amérique, lors de la campagne présidentielle de 2017, avant de se mettre en retrait quand celui-ci sera accusé d’emplois fictifs. Il est ensuite nommé Premier ministre par le contributeur du FEM, Emmanuel Macron et Young leaders de la Fondation France Amérique. Il sera notamment confronté à la crise des Gilets Jaunes et à la crise sanitaire. Dans son livre « Tu as fait peur au président », l’ancienne ministre de la Santé et contributrice du FEM, Agnes Buzyn, accuse Macron et Philippe, de ne pas avoir répondu à ses sollicitations, notamment par SMS, quand celle-ci tentait des les alerter, selon ses dires, sur la gravité du virus qui émergeait en Chine. Buzyn et Philippe ont été convoqués par la commission d’instruction de la Cour de Justice de la République, chargée d’évaluer leur gestion de la crise sanitaire, mais les deux personnalités politiques ont été placés sous le statut de témoins assistés soulevant l’incompréhension des familles des victimes.

Son passage chez Atos

Philippe a quitté son poste de Premier ministre après les élections municipales de 2020, reprenant ses fonctions de maire du Havre, avant d’être désigné administrateur du groupe Atos, le géant du numérique français affilié au Forum économique mondial. Toutefois, Edouard Philippe avait commencé à travailler avec cette entreprises depuis 2006, alors qu’il travaillait pour le cabinet d’avocats Debevoise & Plimpton. C’est à ce moment-là que Luc Walfren, directeur financier de la filiale Atos Worldline et proche d’Edouard Philippe depuis le lycée français de Bonn, lui a demandé conseil. Atos Worldline avait reçu un appel d’offres du ministre de la Justice pour la fourniture de bracelets électroniques et l’entreprise se posait alors la question de sa responsabilité en cas de défaillance du système. L’entreprise Worldine, qui s’est émancipée d’Atos, appartient désormais à Six Group, affilié au FEM et Crédit Agricole qui compte parmi ses fonctionnaires, la BNP PariBas, membre du FEM et The vanguard group le fonds de pension détenu en partie par Black Rock, qui est affilié au FEM. Wordline qui est reconnue pour son expertise dans le domaine des paiements numériques exerce également des activités dans le domaine de la Santé. Sa filiale Santeos stock les données de MonEspaceSanté. Avant la création de Santéos en 2007 par Atos, des équipes de Wordline travaillaient déjà sur des projets de systèmes d’information de santé depuis plusieurs années, étant à l’origine du GIE-SESAM-Vitale, la télétransmission des feuilles de soins électroniques, ainsi que la messagerie interne du Réseau SESAM-Vital. Edouard Philippe quittera finalement le board de la direction d’Atos, au mois de mai 2023, peut de temps avant que le Canard enchainé ne révèle le »fiasco » de la préparation de rachat d’Atos, durant lequel « les cabinets de conseil, banquiers, avocats et ex-dirigeants », se sont « goinfrés ».

Cette manne aurait, en effet, profité au Cabinets de conseil Boston Consulting Group et Mc Kinsey, qui font partie du Forum économique mondial, le second étant même le sponsor stratégique de Davos 2O23. Parmi les institutions chargées de la restructuration financière, on peut citer la Banque Rotchild, la BNP Paribas, JP Morgan, trois banques affiliées au FEM et la Perella Weinberg Partners, dont le fondateur Joseph R. Perella est aussi un contributeur du FEM.

Une campagne de terrain discrète mais stratégique

Entre-temps, Edouard Philippe a fondé le parti Horizons dont il a pris la présidence et a également travaillé pour Areva. Conçernant la présidentielle de 2027, Édouard Philippe a commencé à avancer ses pions discrètement, multipliant les rencontres et les appels du pieds avec les personnalités membres de son parti comme en témoigne, cette échange avec la présidente de la Région des Pays-de-Loire, Christelle Morançais, mais aussi de Renaissance.

Au début du mois de mars, Philippe a d’ailleurs initié une série de petits-déjeuners et déjeuners régionaux avec les députés de la majorité, comprenant les partis Renaissance, Modem, et Horizons. Les députés des régions de Nouvelle-Aquitaine et d’Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par le Young Global Leader de la fondation France-Amérique, Laurent Wauquiez, ont déjà été invités à se réunir au 122 et à L’Hémicycle, deux restaurants réputés situés à proximité immédiate de l’Assemblée nationale, selon Marianne. Philippe peut notamment compter sur le soutien de l’eurodéputé et contributrice du FEM,  Nathalie Loiseau, qui a rejoint son parti et utilise son important réseau dans le monde diplomatique, puisqu’elle a été ministre des Affaires étrangères.

Toujours selon Marianne, l’ancien Premier ministre aurait même commencer à activer son réseau en vue du financement de sa future campagne. Il pourra notamment compter sur, Charles Hufnagel, avec qui il a travaillé à Matignon parti entre temps chez Carrefour, le groupe de distribution affilié au FEM, mais aussi sur Benoît Ribadeau-Dumas, son ancien directeur de cabinet aujourd’hui financier de la famille Agnelli, qui est proche du groupe Bilderberg.

Une plainte pour « prise illégale d’intérêts, détournement de biens, favoritisme, concussion et harcèlement moral ».

À l’occasion de la sortie de son livre « Des lieux qui disent », publié le 13 septembre 2023, Edouard Philippe se disait « prêt » pour 2027 dans un article élogieux du Monde. On apprenait le même jour que l’ancien Premier ministre français était visé est par une plainte déposée par l’ancienne directrice générale adjointe de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole auprès du Parquet National Financier pour « prise illégale d’intérêts, détournement de biens, favoritisme, concussion et harcèlement moral ». La plainte visait également deux autres responsables locaux. L’affaire concerne une convention signée en juillet 2020 par Philippe et d’autres, attribuant à l’association LH French Tech la gestion de la Cité numérique du Havre. Cette convention, qui prévoyait une compensation de 2,154 millions d’euros sur quatre ans, aurait été la seule réponse à un appel à manifestation d’intérêt, soulevant des questions sur sa légalité et les risques juridiques associés. La plaignante, qui a depuis changé d’emploi, a également cherché à obtenir le statut de lanceuse d’alerte auprès de la défenseure des droits après ne pas avoir vu son contrat renouvelé suite à ses signalements. Le PNF a décidé d’ouvrir une enquête au mois de décembre 2023 et a mené une perquisition le 3 avril 2024 dans les locaux de l’Hôtel de Ville du Havre.

En plus de ces démêlés avec la Justice, Edouard Philippe aura sans doute à relever d’autres défis, dont la concurrence au sein de son propre camp de Gabriel Attal, membre des Young Global leaders du Forum économique mondial et de Gérald Darmanin, favori du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Nicolas Sarkozy.

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