Dans le cadre de l’étude du budget 2025, le gouvernement a décidé de déposer un amendement visant à limiter la progression des dépenses de l’Aide médicale d’État (AME). Selon les informations révélées par RMC, cet amendement, qui sera discuté au Parlement, a pour objectif de maîtriser les coûts de l’AME, une aide destinée aux étrangers en situation irrégulière qui permet de couvrir leurs frais médicaux en France.
Matignon a expliqué que l’augmentation du budget de l’AME est considérée comme « mécanique », mais que le gouvernement souhaite mettre en place une politique de maîtrise des dépenses pour l’année 2025. Cet amendement sera intégré dans les discussions sur le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). « La volonté, c’est de maîtriser le coût de l’AME », a souligné Matignon, tout en rappelant que le texte actuel n’est qu’une base de discussion, susceptible d’évoluer.
Une réponse aux critiques politiques
Cette décision survient en réaction aux nombreuses critiques émises par des partis politiques, notamment le Rassemblement national (RN). Jordan Bardella, président du RN, avait dénoncé sur RMC-BFMTV le coût jugé excessif de l’AME, qualifiant cette aide d’injuste au regard de la situation économique du pays. Le gouvernement, par cet amendement, semble vouloir apaiser ces critiques en montrant sa volonté de mieux encadrer les dépenses publiques.
Le défi de la maîtrise des coûts
L’Aide médicale d’État dont le montant à atteint 1 milliard d’euros en 2023 est souvent au cœur des débats politiques en France. Elle est critiquée pour son coût croissant dans un contexte où la maîtrise des finances publiques est une priorité. Elle garantit toutefois l’accès aux soins pour les plus démunis, notamment les étrangers en situation irrégulière, alors que le DG de l’OMS, souvent cité en exemple en France, a déjà expliqué que la robustesse d’un système de Santé s’évaluait à partir de « son maillon le plus faible ».