Alors qu’il annonçait lors d’une conférence de presse commune avec le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, un accord de coopération de sécurité entre la France et l’Ukraine, le président Français et contributeur du FEM, Emmanuel Macron, a accusé le président Poutine d’avoir tenu des propos révisionnistes lors de l’entretien qu’il a accordé à Tucker Carlson le 1er février. Examinons le fond de cette interview pour évaluer la validité de cette accusation.
Dans son entretien, Poutine a traversé l’histoire de la Russie et de l’Ukraine, qu’il considère indissociables, mentionnant même l’existence d’une « guerre civile ». Il a fait remonté l’origine de l’État russe à 862 et à la Rus’ de Kiev, une principauté slave orientale qui a existé du milieu du IXe siècle au milieu du XIIe siècle et qui avait deux capitales, Kiev et Novgorod. Il a souligné l’importance de l’an 988, lorsque le prince Vladimir, l’arrière-petit-fils de Rurik, fondateur de la Rus’ de Kiev a baptisé la Russie et adopté l’orthodoxie, ce qui a, selon Poutine, permis à l’Etat centrale russe de se renforcer, autour d’une même fois et d’une même langue. Le président Russe a ensuite expliqué que les choses se sont compliqués lors du décès de Vladimir, qui a entrainé « la fragmentation et à la fin de la Rus’ en tant qu’État unique », à cause de problèmes de successions, ce qui en a fait une proie facile pour les mongoles.
Il a ensuite évoqué l’émergence d’un État russe unifié autour de Moscou et comment Kiev a commencé à graviter vers le grand-duché de Lituanie, marquant le début d’une divergence identitaire, qui s’est renforcée avec « l’union du grand-duché de Lituanie et du royaume de Pologne ».
Poutine est revenu sur l’étymologie du mot « ukrainien », qui signifie selon lui « vivant en périphérie ». Ce mot vient en effet du russe oukraina, évoquant une « région située à la frontière ». Pour l’instant, il n’y pas grand chose à redire.
Poutine a critiqué le processus d’ukrainisation encouragé par l’Autriche avant la Première Guerre mondiale dans le but d’affaiblir la Russie. Il a reconnu l’émergence de mouvements indépendantistes ukrainiens au XIXe siècle, notant toutefois que ceux-ci prônaient une relation étroite avec la Russie.
Il a ensuite abordé les événements post-révolution de 1917, la guerre civile, et le traité de paix de 1921 avec la Pologne, qui a vu des territoires, incluant l’Ukraine occidentale, échangés entre les nations.
La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences
Poutine a ensuite indiqué que la Pologne avait coopéré avec Hitler s’engageant « ensemble dans le partage de la Tchécoslovaquie ». En 1938, Hitler a en effet revendiqué le ratachement d’une partie de la Tchekoslovaquie au IIIe Reich, où vivait une population germanophone, les Sudètes. Cela a donné lieu à la conférence de Munich qui s’est déroulée les 29 et 30 septembre, en présence d’Adolf Hitler, Benito Mussolini, Neville Chamberlain et Édouard Daladier, qui se sont soldés par les accords de Munich, entrainant le rattachement à l’Allemagne des régions habitées majoritairement par les Allemands et la cession d’une partie de la Silésie tchécoslovaque à la Pologne.
Le chef d’État russe a indiqué que le refus de la Pologne de transférer la ville de Danzig (Gdansk) à l’Allemagne a hâté la décision d’Hitler de lancer la guerre. Cette lecture des faits semble très simplifiée et ne semble pas prendre en compte les tensions qui ont précédées la Seconde Mondiale et la menace existentielle que représentait le nazisme pour la Pologne et l’Europe, à l’époque. Il n’en reste pas moins que le 24 octobre 1938, Joachim von Ribbentrop, ministre allemand des Affaires étrangères, avait présenté à Józef Lipski, diplomate polonais, une proposition visant à régler la question de l’accès entre l’Allemagne et la Prusse-Orientale. Cette proposition incluait la réintégration de Dantzig à l’Allemagne ou la création par l’Allemagne d’infratsutuces routières, ferroviaires et portuaires, en échange d’une extension de 10 à 25 ans du Pacte germano-polonais et de garanties mutuelles de frontières. Le 10 novembre 1938, Józef Beck, ministre polonais des Affaires étrangères, a exprimé l’impossibilité de modifier le statut de Dantzig et la nécessité d’examiner les propositions de corridors de transit. Le 16 janvier 1939, un message secret de l’ambassadeur polonais à New York révélait que les États-Unis encourageaient la France et l’Angleterre à abandonner toute forme de compromis avec les régimes totalitaires et à refuser toute négociation visant à changer les frontières territoriales. Face à l’opposition de la France et du Royaume-Uni, ainsi qu’à la position intransigeante du Premier ministre britannique Neville Chamberlain, qui estimait que les demandes d’Hitler étaient excessives et avertissait que le Royaume-Uni était prêt à entrer en guerre si nécessaire, Hitler opta pour l’option militaire.
Poutine mentionne également la demande soviétique, rejetée par la Pologne, de laisser transiter ses troupes pour soutenir la Tchécoslovaquie, insinuant une certaine honnêteté de la part de l’URSS dans ses intentions, une affirmation contestable au regard de la politique soviétique de l’époque.
Concernant l’Ukraine, Poutine aborde l’attribution de territoires à l’Union soviétique jamais possédés auparavant, citant l’exemple de la Nouvelle-Russie (Novorossiya) obtenue suite aux guerres russo-turques. Il critique Lénine pour avoir cédé ces terres à l’Allemagne via le traité de Brest-Litovsk, sans mentionné que Lénine avait été soutenue par l’Allemagne pour des raisons stratégiques, afin de déstabilisé l’ennemi russe. Du 27 mars au 3 avril 1917, Lenine a effectué dans une Europe en pleine guerre son retour en Russie, lors du voyage en « train plombé » qui lui permettra de prendre la tête de la révolution d’Octobre, qui va lui permettre d’instaurer l’Union soviétique et de renvoyer l’ascenseur.
Poutine parle d’ukrainisation sous l’URSS comme une politique d’indigénisation, favorisant les langues et cultures nationales, mais suggère que l’Ukraine moderne est un état artificiel créé par Staline, ce qui néglige la complexité de l’identité nationale ukrainienne et sa longue quête d’indépendance. Il n’évoque pas non plus, les répressions menées par Staline et l’Holodomor, la famine qui a couté la vie à 4,5 millions.
Poutine a expliqué que la Hongrie de son allié et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique, Viktor Orban, pouvait également revendiquer des parties du territoire ukrainien, mais a assuré qu’il n’avait jamais évoqué cette question avec le président hongrois lorsque Carlson l’a interrogé à ce sujet.
La chute de l’Union soviétique et les provocations de l’Occident
Vladimir Poutine a discuté de la Perestroïka et de l’effondrement de l’Union Soviétique, exprimant son incompréhension des motivations de la direction russe de l’époque, dirigée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mikhail Gorbachev.
Poutine a souligné que la Russie avait accepté de manière volontaire et proactive la dissolution de l’URSS, espérant que l’Occident y verrait une ouverture à la coopération. Il a rappelé l’attente russe que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est, une promesse non tenue à plusieurs reprises, malgré les tentatives russes de dialogue.
Le président a également mentionné l’intervention des États-Unis en Yougoslavie comme un moment de tension, notant le soutien de Boris Eltsine aux Serbes, qui ont toujours été considérés comme des cousins par les russes et critiquant les actions américaines comme une violation du droit international.
Poutine a évoqué un moment clé lorsqu’il a questionné le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Bill Clinton, sur l’adhésion de la Russie à l’OTAN, une proposition qui aurait été rejetée par les services de renseignement américains. Il a aussi proposé à George Bush Senior de développer ensemble un système de défense antimissile, une offre qui a été elle aussi déclinée, selon lui, par l’Etat profond américain. D’après le président russe, Condoleezza Rice et le contributeurs de l’agenda 2030, William Burns, qui était alors ambassadeur en Russie et qui est désormais l’actuel directeur de la CIA, ont assisté aux discussions.
Le président russe est revenu sur les volontés expansionnistes de l’OTAN et sur le « coup d’État » de 2013, prononçant un discours 100% similaire à l’analyses qu’avait faite le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Hubert Védrine, lors de l’émission « Salut les terriens » diffusée le 22 mars 2014, peu après l’invasion de la Crimée.
Poutine a mentionné avoir accepté l’intégration des États baltes et de l’Europe de l’Est jusqu’à ce que la question de l’Ukraine surgisse en 2008. Malgré l’opposition de certains pays européens, les américains ont commencé à « développer le terrioitre de l’Ukraine ».
Selon Poutine, tout allait bien avant l’arrivée au pouvoir de Viktor Ianoukovytch, qui se trouve être un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, critiquant le processus électoral qui a mené à son élection comme anticonstitutionnel et un coup d’État soutenu par les États-Unis, rappelant que lors de sa première élection, il a gagné après « un troisième tour, qui n’est pas prévu dans la Constitution de l’Ukraine ».
Le président russe a indiqué avoir continué à construire avec ce « président pro-occidental », « Cependant, la question de l’association avec l’UE est apparue ». « Nous avons toujours été indulgents à ce sujet, mais lorsque nous avons lu le Traité d’Association, il s’est avéré être un problème pour nous, puisque nous avions une zone de libre-échange et des frontières douanières ouvertes avec l’Ukraine, qui, sous cette association, devait ouvrir ses frontières à l’Europe, ce qui aurait pu entraîner une inondation de notre marché. »
Poutine a alors annoncé qu’il allait fermer ses frontières douanières avec l’Ukraine et que « Ianoukovitch a commencé à calculer combien l’Ukraine allait gagner, combien perdre, et a dit à ses partenaires européens, j’ai besoin de plus de temps pour réfléchir avant de signer ». Cela a mené, selon lui, à des tensions qui ont culminé avec les événements de Maidan.
Selon Poutine, ce n’est pas la Russie qui est à blâmer pour les conflits de 2014 et de 2022 : « la direction politique américaine nous a poussés à la limite que nous ne pouvions pas franchir, car le faire aurait pu ruiner la Russie elle-même ». « De plus, nous ne pouvions pas laisser nos frères de foi, en fait, une partie du peuple russe, face à cette machine de guerre. »
Il a ajouté que « La CIA a fait son travail pour achever le coup d’État », rappelant « qu’un de ses secrétaires d’État adjoints a dit que cela a coûté une somme importante d’argent, presque 5 milliards. »
Il a exprimé sa déception que les négociations à Istanbul n’aient pas abouti à un accord de paix. Poutine a expliqué que la France du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et l’Allemagne du contributeur du FEM, Olaf Sholtz, ont alors déclaré « comment pouvez-vous imaginer qu’ils signent un traité avec une arme pointée sur la tête ? », demandant à ce que « Les troupes devraient être retirées de Kiev ». Poutine a expliqué s’être exécuté, en retirant ses troupes. « Dès que nous avons retiré nos troupes de Kiev, nos négociateurs ukrainiens ont immédiatement jeté toutes nos accords atteints à Istanbul à la poubelle et se sont préparés pour une confrontation armée de longue durée avec l’aide des États-Unis et de ses satellites en Europe ».
Il s’est dit prêt à un accord de paix en Ukraine et a expliqué, comme il l’avait fait à l’occasion de la venue de la délégation de la mission des chefs d’États africains en Russie, que cela aurait pu être signé il y a plus de 18 mois lors de pourparlers à Istanbul en 2022. Selon Poutine, l’Ukraine et la Russie s’étaient « mis d’accord sur tout », mais le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Boris Johnson, est venu et les « en dissuader ».
Il a souligné que « le président de l’Ukraine a légiféré une interdiction de négocier avec la Russie ». « Mais comment allons-nous négocier s’il s’est interdit à lui-même et à tout le monde de le faire ? Nous savons qu’il met en avant certaines idées sur ce règlement, mais pour s’entendre sur quelque chose, nous devons avoir un dialogue. »
Selon Poutine, les dirigeants occidentaux « essaient d’intimider leur propre population avec une menace militaire russe imaginaire » et la guerre serait fini depuis longtemps, s’ils n’armaient pas l’Ukraine. Le président russe a également évoqué la présence de « mercenaires des États-Unis » sur le terrain. « Le plus grand nombre de mercenaires vient de Pologne, avec les mercenaires des États-Unis en deuxième position et les mercenaires de Géorgie en troisième place. » Il a démentit vouloir envahir la Pologne, affirmant qu’il le ferrait seulement « si la Pologne attaque la Russie ». « Parce que nous n’avons aucun intérêt en Pologne, en Lettonie, ou ailleurs. C’est juste de la fabrication de menaces. »