You are currently viewing Jour du Défenseur de la patrie VS Journée des défenseurs de l’Ukraine : La question épineuse de la collaboration ukrainienne avec les nazis
Le président Vladimir Poutine lors du jour du défenseur de la patrie 2008. Photo : @Kremlin.

Jour du Défenseur de la patrie VS Journée des défenseurs de l’Ukraine : La question épineuse de la collaboration ukrainienne avec les nazis

La veille du triste anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, s’est déroulé ce vendredi 23 février, le Jour du défenseur de la patrie, un héritage de l’URSS marquant le respect et la reconnaissance envers les forces armées soviétique. Il est observé dans plusieurs pays de l’ex-Union soviétique tels que la Biélorussie, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan. Toutefois, en Ukraine, le contexte de cette commémoration a profondément changé depuis l’automne 2014, sous la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Petro Porochenko, qui a instauré la Journée des défenseurs de l’Ukraine le 14 octobre. Cette date, choisie pour coïncider avec la fondation de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) par Stepan Bandera, vise à réorienter la commémoration vers les figures et mouvements nationalistes ukrainiens, qui ont collaborés avec les nazies.

La première Guerre mondiale et la révolution russe ont conduit à l’indépendance de l’Ukraine, proclamée le 17 mars 1917, avec la création de la Rada centrale et Mykhaïlo Hrouchevsky comme président. La République populaire ukrainienne a été annoncée le 20 novembre, reconnue par la France et la Grande-Bretagne en 1918. Cependant, l’avancée bolchévique a contraint le gouvernement à fuir Kiev en 1918, avant que Lénine, soutenu par les Allemands pour mener sa révolution, ne rende ces territoires, signant le retour du gouvernement ukrainien. Cette période a été marquée par le début d’une période de chaos, avec des affrontements entre divers groupes armés, y compris des soldats allemands, des troupes russes, des anarchistes de Nestor Makhno et diverses factions ukrainiennes. Entre 1918 et 1921, l’Ukraine a été secouée par de multiples pogroms contre les Juifs, entraînant des milliers de morts.

Après le retrait allemand, une guerre de tous contre tous a éclaté, voyant s’affronter Russes blancs, bolchéviks, nationalistes ukrainiens et anarchistes. Les bolchéviks finissent par l’emporter, intégrant la partie orientale de l’Ukraine, avec Kiev comme capitale, à l’URSS en 1922. La Galicie, précédemment autrichienne, avec Lviv comme ville principale, est intégrée à la Pologne en 1921, et d’autres régions à la Roumanie et à la Tchécoslovaquie. Ces régions ont évité la soviétisation mais pas les répressions de Staline et l’Holodomor, la famine qui a coûté la vie à 4,5 millions de personnes.

En dépit des engagements d’autonomie des traités de paix de Paris et de Riga, le gouvernement polonais, percevant les minorités ukrainiennes comme un risque pour la cohésion nationale, a adopté une approche d’assimilation culturelle, limitant l’usage de l’ukrainien dans l’éducation dès 1924.

Les formations indépendantistes ukrainiennes

Des formations nationalistes ont vite vu le jour afin de représenter les intérêts des minorités ukrainiennnes, mais elle se sont avérées assez extrémistes. L’Organisation militaire ukrainienne (UVO), avait comme principal objectif la protection de la minorité ukrainienne, mais elle organisera néanmoins un certain nombre d’assassinats à l’encontre de personnalités politiques polonaises et de personnalités ukrainiennes.

L’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN) dont le but était de maintenir la force de la nation ukrainienne par la dictature, fut politiquement active auprès de la diaspora ukrainienne à l’étranger, notamment en Allemagne, en Lituanie et en Autriche. Elle a également été à l’origine d’actions de résistance et de sabotage en Pologne durant l’entre-deux-guerres.

Parmi les assassinats, on peut citer celui du ministre polonais de l’intérieur, Bronislaw Pieracki, en juin 1934 et celui d’un diplomate soviétique à l’automne 1933. Ce dernier acte était une vengeance en réponse à la famine provoquée dans l’Ukraine soviétique par la politique de collectivisation agricole.

La figure de Stepan Bandera

Ces deux meurtres ont été perpétrés par Stepan Bandera, un étudiant de l’Institut Polytechnique de Lviv, qui avait rejoint l’UVO en 1928, où il s’occupait de la propagande, avant de rallier l’OUN. En 1932, il a rejoint l’Allemagne pour apprendre les techniques de renseignement dans une académie à Dantzig. À son retour en Gacie, les autorités polonaises avaient durci leur politique à l’égard des populations ukrainiennes.

Bandera a également fondé l’UPA, l’Armée de Libération Ukrainienne, bénéficiant du soutien du régime nazi qui lui allouait des camps d’entraînement en Bavière près du lac Chiemsee, ainsi qu’à Quenzgut, siège du quartier général de la section de sabotage de l’Abwehr, le Service de renseignement militaire allemand, à proximité de Berlin. L’organisation a également reçu un financement des Japonais, compte tenu du fait que la Mandchourie comptait une population significative d’origine ukrainienne.

En mars 1939, des tensions ont semblé apparaître entre le service de renseignement militaire allemand, et les nationalistes ukrainiens, après la cession de la Ruthénie ukrainienne à la Hongrie par Hitler. Cette action va en effet renforcer la répression contre le mouvement nationaliste ukrainien. Après le Pacte de non agression germano-soviétique du 23 août, l’Abwehr va cesser officiellement son entraînement de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, même si cette cessation sera finalement de courte durée, les alliés japonais reprenant rapidement les entraînements.

Après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, durant l’hiver 1940/1941, l’Abwehr installera même un nouveau camp d’entraînement à Neuhammer. Ce camp se révèlera un lieu de préparation pour les membres de l’UPA, de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN), ainsi que pour des volontaires ukrainiens, en vue de la future invasion de l’URSS, connue sous le nom d’Opération Barbarossa. Les agents de l’OUN ont joué un rôle crucial, apportant des informations stratégiques aux forces allemandes. Mais les missions de ces unités incluaient également des opérations d’infiltration derrière les lignes ennemies avant le déclenchement de l’offensive le 22 juin 1941.

Un mois plus tôt, Stepan Bandera, Iaroslav Stetsko et d’autres membres de l’OUN avaient organisé le second congrès de l’OUN à Cracovie, dans les travées duquel, on pouvait entendre que « les juifs sont les principaux soutiens de l’URSS » et que « l’OUN combat les juifs ». Le 30 juin 1941, à Lviv, Bandera et Iaroslav Stetsko proclamaient même l’indépendance de l’Ukraine, qui fût toutefois rejetée par les forces d’occupation allemandes. Bandera était arrêté le 5 juillet 1941 et envoyé au camp de Sachsenhausen l’année suivante.

Pendant ce temps, l’UPA a été impliquée dans les atrocités commises contre de nombreux civils juifs et polonais, notamment lors des massacres en Volhynie à l’été 1943. Ce groupe a aussi joué un rôle dans la Shoah par balles, exécutée par la police allemande, la Waffen SS et les Einsatzgruppen, les unités d’extermination mobiles du Troisième Reich, aidés par des collaborateurs locaux. Cette campagne de violence a entraîné la mort d’environ un million et demi de Juifs d’Ukraine entre 1941 et 1944.

En septembre 1944, après sa libération, Bandera sollicitera l’aide de l’Allemagne nazie pour obtenir des armements en vue de restaurer l’indépendance ukrainienne contre l’Armée rouge, qui venait de reprendre le pays. L’UPA continuera son combat, notamment en Galicie, jusqu’à son anéantissement en 1954. De nombreux ukrainiens ayant servi les Allemands, furent internés dans les Goulags, mais Bandera s’était échappé en Suisse avant la fin de la guerre, où il fût rejoints par d’autres résistants, menant des actions clandestines sur le territoire ukrainien, depuis l’étranger.

Pourtant en 1945, l’ONU faisait de l’Ukraine, au même titre que la Russie et de la Biélorussie, l’un des membres fondateurs des Nations unies, pour souligner son rôle dans la défaite des nazis, à la demande de Staline.

En 1959, Bandera fut assassiné par un agent du KGB, lequel, après avoir fait défection vers l’ouest en 1961, avouera son crime ainsi que le meurtre d’un autre émigré ukrainien nationaliste.

Quand Poutine parlait dénazification avec Tucker Carlson

Lors de l’entretien qu’il a accordé au journaliste américain, Tucker Carlson, le 1er février, Vladimir Poutine, est revenu sur la chute de l’Union soviétique et la Pérestroïka, qui a été menée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mikhail Gorbachev et sur le rendez-vous manqué avec le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Clinton, lorsqu’il a posé la question de l’entrée de la Russie dans l’OTAN, qui aurait été refusé selon lui, par les services de Renseignements américains. Le président russe est aussi revenu sur l’arrivée au pouvoir du président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Viktor Ianoukovytch, évoquant un coup d’Etat, qui est d’après lui à l’origine de la guerre actuelle. Selon Poutine, « l’opération spéciale » en Ukraine a été déclenchée pour arrêter cette guerre.

Tucker Carlson lui a demandé s’il pensait que cela avait fonctionné et le président Russe a répondu par la négative, car l’objectif de dénazification n’a pas été atteint selon lui.

Vladimir Poutine a souligné que, suite à son indépendance, l’Ukraine a entrepris une quête d’identité, mais qu’« elle n’a rien trouvé de mieux que de construire cette identité sur des faux héros qui ont collaboré avec Hitler ».

Poutine a rappelé l’histoire complexe de ces territoires, autrefois partie intégrante de la République des Deux Nations (Pologne), où les Ukrainiens faisaient l’objet de persécutions et d’atrocités, menaçant leur identité culturelle.

Il a évoqué le rôle de certains nationalistes extrêmes qui, durant la Seconde Guerre mondiale, ont choisi de collaborer avec les forces nazies, espérant ainsi gagner leur liberté. Selon Poutine, « Les troupes allemandes, même les troupes SS, ont fait faire à ces collaborateurs de Hitler le travail le plus sale de l’histoire exterminant la population polonaise, juive et russe ».

Poutine a pointé du doigt des figures telles que Bandera et Shukhevich, érigées en héros nationaux en Ukraine, avec des monuments et des drapeaux à leur effigie, suscitant des rassemblements au cours desquels « leurs noms sont criés par des foules qui marchent avec des torches, comme c’était le cas dans l’Allemagne nazie ».

Poutine a également critiqué la visite du président et ukriainien et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Volodymyr Zelensky, au Canada du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Justin Trudeau, au cours de laquelle, Yaroslav Hunka, un ancien de la division SS Galicie a été ovationné devant la Chambre des communes, soulignant le silence des pays occidentaux sur cette question. Il a martelé que cet homme « a personnellement tué des Russes, des Polonais et des Juifs ». « Le président de l’Ukraine s’est tenu aux côtés de l’ensemble du Parlement canadien et a applaudi cet homme. Comment cela est-il possible ? », s’est emporté Poutine en précisant que « Le président de l’Ukraine est juif. »

Le président russe a insisté sur la nécessité d’interrompre la glorification de ces personnalités et de prévenir la propagation de l’idéologie qu’ils représentent, réaffirmant que selon lui, les russes et les ukrainiens ne forment qu’un seul peuple, mais que si ces derniers « se considèrent comme une nation à part, ils ont le droit de le faire, mais pas sur la base de l’idéologie nazie. »

Tucker Carlson a fait valoir à Poutine qu’Hitler était mort il y a plus de 80 ans. Ce à quoi Poutine a répondu, que « son exemple perdure » et que « Les gens qui ont exterminé les Juifs, les Russes et les Polonais sont vivants ».

Carlson a demandé à Poutine pourquoi il s’obstinait à vouloir éliminer « une culture ou une idéologie ou des sentiments ou une vision de l’histoire dans un pays » qu’il ne contrôlait pas.

Poutine a martelé qu’« aussi étrange que cela puisse vous paraître, lors des négociations à Istanbul, nous avons convenu cela ». Il a indiqué avoir explique au contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Joe Biden, qu’il faisait « une énorme erreur de proportions historiques en soutenant tout ce qui se passe là-bas en Ukraine en repoussant la Russie ».

Le président russe s’est dit prêt à un accord de paix en Ukraine et a expliqué, comme il l’avait fait à l’occasion de la venue de la délégation de la mission des chefs d’états africains en Russie, que cela aurait pu être signé il y a plus de 18 mois lors de pourparlers à Istanbul en 2022. Selon Poutine, l’Ukraine et la Russie s’étaient « mis d’accord sur tout », mais le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Boris Johnson, est venu et les « en dissuader ».

Laisser un commentaire