Au lendemain des annonces fracassantes du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, la sphère financière mondiale est plongée dans une tourmente inédite. L’introduction de droits de douane réciproques a immédiatement fait réagir les investisseurs, qui s’interrogent sur l’impact de cette mesure sur l’inflation et la croissance économique globale.

Au cœur de cette instabilité, l’annonce d’un ensemble de tarifs douaniers sans précédent est venue marquer un point de bascule. Donald Trump a imposé des droits de douane qui varient fortement selon les partenaires commerciaux – allant de 20 % pour l’Union européenne à 34 % pour la Chine – et a prévu une surtaxe supplémentaire de 10 % sur toutes les importations aux États-Unis. Cette politique protectionniste, la plus audacieuse depuis les années 1930, soulève de vives inquiétudes quant aux répercussions sur le commerce international et l’économie mondiale.

Les marchés boursiers, tant en Europe qu’en Asie, ont connu des baisses significatives dès l’ouverture des échanges. En Europe, des places financières majeures telles que Paris (-1,81 %), Francfort (-1,71 %), Milan (-1,46 %) et Londres (-1,19 %à) affichent un recul notoire). En Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de 2,77 %, tandis que Shenzhen et Hongkong ont affiché des baisses respectives de 1,40 % et 1,69 %. Au Vietnam, pays qui sera le plus sévèrement visé par les mesures de Trump avec des taxes qui s’élèveront à 46%, le principal indice de la Bourse a dévissé de 6,68 %.

Parallèlement, le dollar, considéré comme un refuge habituel, s’effondre face à l’euro et la livre, traduisant l’inquiétude généralisée quant à la pérennité de la croissance américaine. Le dollar a perdu plus de 2,6 % face à l’euro, atteignant son plus bas niveau depuis 2022.

Avant l’ouverture du marché américain, les contrats à terme des trois principaux indices boursiers américains laisse entrevoir de fortes baisses. Le S&P 500 a perdu 3,50 %, le Nasdaq, axé sur la technologie, a dévissé de 4,01 %, et le Dow Jones a enregistré une baisse de 2,87 %.

À l’ouverture de Wall Street, plusieurs entreprises membres du Forum économique mondial comme Apple devrait chuter de 6,9%, Amazon de 5,1%, Meta de 3,2% et Microsoft de 1,8%.

Selon les échanges avant Bourse vers 11 h 55 GMT (13 h 55 heure française), les actions de Nike, géant américain membre du FEM, reculait de près de 10 %. Pour Adidas géant du sport européen, membre du FEM la baisse serait de -9,59%.

Les conséquences se font également sentir dans d’autres secteurs clés, notamment l’énergie et le transport. La chute des prix du baril, que ce soit pour le Brent qui a chuté de 4,78 %, se stabilisant autour de 71,37 dollars ou pour le West Texas Intermediate, qui a reculé de 5,10 %, à 68,05 dollars le baril, illustre l’impact d’une contraction anticipée des échanges commerciaux. De plus, la baisse des indices du fret maritime et aérien annonce une diminution des volumes de transport, confirmant ainsi le ralentissement de l’activité économique mondiale.

Face à ce contexte incertain, les économistes prévoient une hausse de l’inflation à court terme et anticipent un ralentissement global de la croissance dans les mois à venir. Au-delà des fluctuations boursières et monétaires, cette guerre commerciale pourrait redéfinir durablement les équilibres commerciaux et financiers internationaux, posant ainsi de nombreux défis pour l’économie mondiale.