Claudia Sheinbaum, nouvelle présidente du Mexique, est la première Chef d’État élue de ce pays d’Amérique Central. Un symbole de progressisme remarqué, qui intervient après une campagne électorale aux événements funestes. La présidente entretient des rapports directs avec des multinationales comme BlackRock, le fonds de pension membre du Forum économique mondial.
La candidate du parti Mouvement régénération nationale, appelé Morena a remporté les élections avec environ 60 % des voix ce dimanche 2 juin. Elle vient remplacer son mentor Andrés Manuel López Obrador, qui était à la tête du pays depuis 2018.
Avant de se lancer en politique, Claudia Sheinbaum était ingénieure en énergie, avec un fort engagement sur les questions de durabilité et d’énergies renouvelables. De 2015 à 2017, la nouvelle présidente du Mexique a été membre du Comité des politiques de développement de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ancienne membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), elle a fait partie du groupe ayant reçu le prix Nobel de la paix en 2007 pour leurs travaux sur l’évolution du climat. L’ONU comme le GIEC ont de nombreux liens avec le Forum Économique Mondial et même avec BlackRock. De plus, la multinationale BlackRock, est dirigée par Larry Fink, qui est également un contributeur au Forum Économique Mondial, où il est un membre du conseil d’administration. Le secrétaire général de l’ONU, Guterres est aussi un contributeur du FEM.
Claudia Sheinbaum s’engage à poursuivre ses politiques sociales et à s’attaquer à la violence des cartels, surpuissants au Mexique. Maire de Mexico depuis 2018, elle est déjà devenue la première femme à occuper ce poste, avant d’être celui de présidente. Elle est aussi la première personne de confession juive à accéder au pouvoir, alors que la communauté juive représente moins d’1% des Mexicains. Une femme politique qui marque donc l’histoire du Mexique.
Une campagne électorale très mouvementée
Lors de la dernière campagne électorale brésilienne, le président sortant, Jair Bolsonaro, avait frôlé la mort après une tentative d’assassinat. Un scrutin au climat très tendu, alors que Jair Bolsonaro avait déclaré en allant participer au Forum Économique Mondial vouloir “un Brésil différent, libre de toute attache idéologique et de la corruption généralisée ». C’est finalement le contributeur du FEM, Lula qui a été élu. De la même manière, les opposants politiques de Claudia Sheinbaum, sont, quant à eux, allés jusqu’à perdre la vie. En effet, à San Pedro Garza, dans l’État de Nuevo Leon le mois dernier, un chapiteau et un écran géant s’étaient effondrés sur les participants, causant neuf décès, et blessant, blessant 78 personnes. L’accident avait été provoqué par une bourrasque imprévue par les météorologues. L’incident s’est produit pendant une campagne du candidat présidentiel Jorge Alvarez Maynez, du parti centriste Movimiento Ciudadano, troisième dans les sondages à cette époque. Au total, durant l’ensemble de la campagne, ce sont 27 candidats de tout horizon qui ont perdu la vie. Un pays où la criminalité règne, propulsée par les cartels, tout permis. En 2023, le Mexique affiche un taux de 23 homicides pour 100 000 habitants, selon Insight Crime, ce qui le classe parmi les pays les plus dangereux du continent américain.
Une victoire préméditée
Le magazine néolibéral The Economist, détenu par les familles Agnelli et Rotschild, proches du groupe Bilderberg, affichait comme Une de couverture en début d’année une mystérieuse femme coiffée avec une queue de cheval. Une ressemblance assez frappante avec Claudia Sheinbaum, et qui parait logique quand on sait que ce numéro de The Economist s’intitulait “The World Ahead 2024”. Une prédiction qui a fonctionné ?