La nouvelle ministre de la Culture qui a été nommée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et qui est proche du contributeur du FEM, Nicolas Sarkozy, a exprimé, lors d’une intervention à l’université Paris Dauphine qui s’est déroulée le lundi 26 février, son désir de créer une « maison du hip-hop » à Paris. Problème, il en existe déjà deux, comme n’a pas manqué de lui rappeler la gauche, qui est à l’origine d’au moins, l’une d’entre elles, La Place, installée sous la canopée de Chatelêt-les Halles. Deuxième problème, elle ne pouvait pas ne pas le savoir. Cela témoigne toutefois de l’intérêt des politiques proches du FEM. Explications.
Rachida Dati avait déjà manifesté son intérêt pour le rap le 12 février dernier en participant au « DVM Show », un programme consacré à cette musique sur Twitch. Elle, qui mentionne fréquemment l’engouement de sa fille de 15 ans pour le rap, était accompagnée par les animateurs, le public et des artistes. Elle a rendu hommage à ces ambassadeurs de « la culture populaire ». Une culture qui « qui parle à toute une génération, bien au-delà de la génération de ma fille », a martelé celle qui a proclamé qu’elle souhaitait faire de son mandat au ministère de la Culture, celui de la « culture pour tous ».
À l’université Paris-Dauphine, Dati a expliqué qu’elle souhaitait créer une « maison du hip-hop », un espace qu’elle envisage comme un lieu d’apprentissage, de divertissement et de vie dédié à la culture hip-hop, affirmant travailler en collaboration avec divers partenaires pour concrétiser ce projet.
Cependant, cette proposition a rapidement été critiquée par la gauche, soulignant l’existence de deux établissements similaires déjà implantés dans la capitale. La Place, un centre culturel hip-hop situé au Forum des Halles, et « La maison du hip-hop » dans le 11e arrondissement, offrent des espaces dédiés à cette culture depuis quelques années. Cette méconnaissance de la part de Dati, illustrant une apparente contradiction, n’a pas manqué d’être relevée par le premier adjoint PS d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire. Sur X, il a évoqué « le problème des élus parisiens qui ne connaissent pas bien Paris ».
Rachida Dati a reçu le soutien inattendu de Fred Musa, l’animateur de la radio Skyrock, qui n’a jamais osé ce rebaptisée Skyrap, dont le PDG, Pierre Bellanger a publié de nombreux ouvrages et articles sur les développements technologiques liés au numérique et des articles de réflexion sur les médias électroniques et les réseaux dans des revues spécialisées. Il a notamment publié en août 2011, une tribune dans Les Échos, alertant sur les dangers d’une perte de souveraineté numérique. Il avait tenu un colloque à l’IHEDN, Institut des hautes études de défense nationale, au cours duquel, il avait préconisé la création d’un Commissariat à la souveraineté numérique, le développement d’un Système d’exploitation souverain et la prise en compte des données comme biens communs souverains. Pierre Bellanger était d’ailleurs le fondateur du réseau social Skyblog, dont la mise à l’arrêt le 22 août 2023 et le stockage des données par l’INA et la BNF ont suscité la polémique.
Le groupe d’opposition Changer Paris dont fait partie Rachida Dati, n’a toutefois pas manqué de relayer l’intervention de Fred Musa.
Ce même groupe qui avait soutenu en octobre 2023, une augmentation de subvention pour La Place, ce qui rend l’omission de Dati, d’autant plus incompréhensible.
De plus, l’ancien directeur de La Place, le Lyonnais Jean-Marc Mougeot, qui était à l’origine du fanzine Version 6.9. et du festival hip hop, L’Original, entre Rhône-et-Saône, confiait le 25 février 2016, dans les colonnes de Street Press, qu’il avait eu un « rendez-vous chez Rachida, dans le 7e ».
Il confiait également que c’était l’adjoint à la Culture à la mairie de Paris, Bruno Julliard, un proche des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, François Hollande et Anne Hidalgo, qui lui avait proposé de prendre la tête de La Place.
Selon nos indiscrétions, ses bonnes relations avec la Young Global Leader du FEM, Najatte Valaud Belkacem, aurait également aidé.
Avant l’arrivée de Gérard Collomb, à la mairie de Lyon, 90% des budget de la Culture allait à la « haute Culture » et principalement à l’ONL pour s’assurer la présence comme directeur musical et directeur artistique de David Robertson, qui avait été nommé le 18 octobre 1998, par Raymond Barre. Avec l’arrivée du Maire Socialiste, tout le monde attendaient un appel d’air pour les musiques actuelles, ce qui a eu lieu avec la création des Nuits Sonores, pour les musiques électroniques et du festival l’Original, pour le hip hop. JM avait perçu une subvention de 50 000 euros de la part de la municipalité pour la première édition de son festival en 2003, mais malgré le succès de l’évènement, ses subventions vont se tarirent, passant à une enveloppe de 30 000 euros annuelle. Avec l’arrivée en 2008 de la Young Global Leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud Belkacem, à la mairie de Lyon comme adjointe de Collomb chargée des grands événements, de la jeunesse et de la vie associative, la situation s’est toutefois améliorée. Elle était d’ailleurs intervenue lors de la Conférence de presse du Collectif l’Original présentant l’édition 2010 du festival, affirmant que c’était pour elle, « l’un des événements phares du paysage événementiel à Lyon ». Dans un billet publié sur son site Internet, a propos du festival l’Original et du « Buzz Bosster », un tremplin régional dédié au Hip hop, elle affirmait avoir « soutenu ce dispositif original dont le double objectif a été atteint : promouvoir la scène locale tout en contribuant à faire changer les idées reçues sur le rap, et le hip-hop en général ».