Lors de son interview accordée à Darius Rocheblin, diffusée ce soir sur TF1. lePremier ministre israélien et contributeur à l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahou, a adopté une rhétorique similaire à celle du président ukrainien et contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, se présentant comme un défenseur de l’Occident. Il est même allé un peu plus loin en se présentant comme le défenseur de la culture judéo-chrétienne, face à la barbarie, sous entendu islamiste, évoquant ainsi un choc de civilisation à la manière de Samuel Huntignton, qui s’était rendu à Davos en 2004.
Interrogé sur sa réaction personnelle à la demande de mandat d’arrêt de la CPI, Netanyahou a immédiatement dévié la question vers une défense de l’État d’Israël. « Il ne s’agit pas de moi, il s’agit de l’État d’Israël. C’est le droit du seul État juif à se défendre dans les années qui suivent l’Holocauste. » Il a dénoncé les accusations de la CPI comme étant basées sur des falsifications, comparant la situation à une équivalence erronée entre les dirigeants démocratiques et les chefs terroristes.
Chiffres farfelus et cynisme
Netanyahou a insisté sur l’illogisme de comparer les dirigeants israéliens avec ceux du Hamas, soulignant que c’est comme « mettre Al-Qaïda et le président américain dans le même procès ». Il a également rejeté les accusations selon lesquelles Israël affamerait les civils, en s’opposant à l’entrée de camions à parti d’un certain nombre de calories par habitants. « La consommation de calories, c’est 3200 calories par personne. C’est 1000 calories de plus que ce qui est requis au quotidien« , a-t-il indiqué, détaillant cyniquement les efforts humanitaires déployés pour éviter la famine à Gaza. «
Il a critiqué la stratégie du Hamas d’utiliser des civils comme boucliers humains et a souligné les efforts israéliens pour minimiser les pertes civiles. « Les civils, chaque mort de civil est une tragédie. Mais pour le Hamas, c’est une stratégie. » Il a affirmé que les « pertes civiles relative aux pertes de combattants », à Gaza représentait « le taux le plus bas qu’on a vu dans une guerre urbaine moderne », avançant le chiffre farfelu de « un ou pour un ».
Face aux critiques des États-Unis sur le nombre élevé de morts civiles, qui avancent un chiffre de 25 000 morts, Netanyahou a défendu les actions israéliennes comme étant ciblées et proportionnelles, en les comparant à d’autres conflits urbains modernes. Il a rappelé des incidents similaires impliquant des forces françaises au Mali pour illustrer les tragédies inévitables. « C’est quelque chose qui se produit dans la guerre. Mais je ne dirais pas que Macron est un criminel de guerre. »
Tourte critique de la politique Israélienne est assimilée à de l’Antisémitisme
Netanyahou a accusé la CPI d’attiser l’antisémitisme à travers ses accusations contre Israël. Il a comparé ces actions aux procès historiques injustes contre les Juifs, comme l’affaire Dreyfus, et a affirmé que les accusations actuelles sont une nouvelle forme de propagande antisémite. Il a une nouvelle fois instrumentalisé la Shoah. « Où étaient-ils ? Quand des millions… et non pas 50 000 ou 20 000, c’est quand même beaucoup de pertes, comparé aux 50 000 terroristes qu’on a tués, mais où étaient-ils quand des millions étaient assassinés ? », a-t-il questionné évoquant également l’antisémitisme au Moyen-âge et sous Staline.
Preuve de la capacité de Netanyahou de jongler avec les chiffres, avant même la diffusion de l’interview, TF1, qui est détenu par le groupe Bouygues, lui même détenu par le groupe BPCE, affilié au Forum économique mondial, a voulu rectifier une erreur, affirmant que lors de l’entretien le chiffre de 50 000 terroristes tués avancé par le premier ministre israëlien était en fait 15 000.
Israël comme défenseur de la civilisation judéo-chrétienne
Sur la question des opérations militaires à Gaza, Netanyahou n’a pas hésité à la comparer au débarquement en Normandie et a insisté sur le fait que ces actions sont nécessaires pour détruire les infrastructures terroristes du Hamas et empêcher une résurgence future. Ce à quoi le journaliste Darius Rochebin, a répondu : « Vous faites cette comparaison, mais ce n’est pas votre terre. »
Netanyahou a exprimé son opposition à la création d’un État palestinien, arguant que cela serait offrir « une prime au Hamas », qui serait récompensé de ses exactions du 7 octobre et que cela ne ferait que renforcer les groupes terroristes. Il a également évoqué la possibilité d’une occupation temporaire de Gaza pour assurer la sécurité et empêcher le retour des terroristes. Netanyahou a parlé d’un « conflit plus large contre l’axe de la terreur qui inclut le Hamas, les Houthis, le Hezbollah ». « Et s’ils réussissent ici, ils réussiront partout. Ça encouragera énormément les actions terroristes partout dans le monde, y compris en France. » Il s’est ensuite exprimé en Français, affirmant : « Notre victoire, c’est la victoire d’Israël contre l’antisémitisme, c’est la victoire des civilisations judéo-chrétiennes contre la barbarie, c’est la victoire de la France ». « Si nous perdons ici, vous perdez ici. »
Netanyahou a ensuite listé les « choses horribles » qui ont eu lieu en France : « le professeur Paty, le père Hamel, les massacres dans les églises, les attaques à Toulouse… ». « Vous avez ces terroristes qui sont chez vous, et vous devez imaginer que si vous construisez un état terroriste, non pas à des milliers de kilomètres de Paris, mais dans la banlieue, à côté de chez vous, est-ce que vous pensez que ça, ça créerait la paix ? »
Carte a l’appuie, le premier ministre a présenté Israel, comme un bastion en plein monde arabe, capable de tenir tête à l’Iran, qui « développe des missiles balistiques qui peuvent atteindre Paris, Berlin, Londres, avec des missiles à ogives nucléaires ». « Ils se préparent à attaquer le monde entier. » Celui qui a confié s’entretenir régulièrement au téléphone, avec le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, a ajouté que « L’Iran veut conquérir le Moyen-Orient, puis l’Europe, et vous intimider avec des armes nucléaires ».
Il s’est présenté comme un combattant contre le terrorisme et Darius Rocheblin, n’a pas manqué de rappeler que son frère Yoni, avait été tué en combattant contre des terroristes. « Si je dois souffrir quelques désagréments dans ce combat contre le terrorisme, eh bien soit », a-t-il déclaré, revenant sur la décision de la CIJ.
Selon lui, « 80% du public américain soutient Israël ». » Je pense que 20% c’est un nombre énorme de gens qui soutiennent le Hamas. Mais il y a aussi 20% de personnes qui disent que Ben Laden avait raison et que l’Amérique avait tort. »
« Est-ce que nous avons le courage, la force, la conviction, la capacité de faire face à ces meurtriers, ces sauvages ? », a-t-il questionné. A la manière du contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, Netanyahou s’est décrit comme un défenseur de l’occident, mais il a été plus loin évoquant un choc de civilisation à la manière de Samuel Huntignton, qui s’était rendu à Davos en 2004.
Alors que TF1, diffusait son interview, une foule s’est pressée devant ses locaux, comme en témoigne ce tweet de Taha Bouhafs.