L’ancien président américain Donald Trump a été déclaré coupable ce jeudi 30 mai de falsification de documents commerciaux par un jury de New York, dans le cadre d’une tentative de dissimuler des histoires concernant des relations extraconjugales avec l’actrice pornographique Stormy Daniels, pendant sa campagne présidentielle de 2016. Ce verdict historique pourrait avoir des répercussions considérables sur l’élection présidentielle de 2024 et pourrait bouleverser la jurisprudence pénale à New York.
Le juge Juan Merchan, qui a supervisé l’affaire, a fixé la sentence de Trump au 11 juillet, quelques jours avant la Convention nationale républicaine à Milwaukee. Le jury a délibéré pendant un mois, examinant des témoignages sur la relation sexuelle qui aurait eu lieu entre Trump et Daniels, mais aussi la comptabilité, le journalisme de tabloïd et la politique présidentielle. Les procureurs ont accusé Trump de 34 chefs d’accusation de falsification de documents commerciaux. Ils ont convaincu les juges que Trump avait non seulement, falsifié ces documents, mais aussi qu’il l’avait fait avec l’intention de commettre ou de dissimuler un autre crime.
Détails de l’affaire
L’affaire reposait sur des allégations selon lesquelles Trump aurait falsifié des documents internes de son entreprise pour cacher la véritable nature des paiements effectués à son ancien avocat et homme de confiance, Michael Cohen. Cohen aurait aidé à dissimuler les relations extraconjugales de Trump avec la star du porno Stormy Daniels et le mannequin de Playboy, Karen McDougal, en les payant pour garder le silence.
Cohen a payé Daniels 130 000 $ et se serait arrangé pour que l’éditeur du National Enquirer, qui appartient à A360 Média, anciennement Américan Média Inc, paie McDougal 150 000 $. En 1999, l’homme d’affaire américain, Roger Altman, membre du comité de pilotage du groupe Bilderberg et proche du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Clinton, a pris un participation majoritaire dans American Media, via Evercore Partners.
Michael Cohen, ancien avocat de Trump, avait déjà été condamné en relation avec cette affaire. En 2018, il avait plaidé coupable de violation des règles de financement de campagne, ce qui lui a valu une peine de trois ans de prison, dont 13 mois en détention. Il affirmait avoir effectué les paiements à la demande de Trump, utilisant ses propres fonds. Deux ans avant sa condamnation, lorsque Donald Trump a été élu président des États-Unis, Michael Cohen a crée la société Essential Consultants, spécialisée dans la communication de crise. Il avait alors perçu une somme de 1,2 millions de dollars de la part du groupe suisse Novartis et 600 000 dollars, de la part de AT&T, deux multinationales affiliées au Forum économique mondial.
Selon le jugement rendu jeudi, la Trump Organization a ensuite remboursé Cohen et lui a versé des primes et des paiements supplémentaires, enregistrés faussement comme des frais juridiques. Sur plusieurs mois, Cohen a déclaré que l’entreprise lui avait versé 420 000 $. En plus d’être lâché par Cohen, Trump a également été abandonné par le cabinet d’audit et de conseil français d’envergure internationale, Mazars, qui a collaboré avec la contributrice de l’agenda 2030 du FEM, Jennifer Blanke. Ce cabinet de consulting, qui était le comptable historique de la Trump Organization, a en effet annoncé le 9 février 2022 qu’il ne pouvait pas garantir la fiabilité des comptes qu’il a établis au cours des dix dernières années pour le compte de son client et a déclaré rompre toute relation avec cette organisation.
Témoignages clés
Stormy Daniels a témoigné mardi et mercredi, racontant en détail sa rencontre avec Trump lors d’un tournoi de golf de célébrités à Lake Tahoe en 2006. Elle a décrit avoir accepté une invitation à dîner de Trump, se retrouvant plus tard dans son penthouse où elle a eu une rencontre sexuelle non protégée avec lui. Cohen, quant à lui, a témoigné sur le rôle de Trump dans l’autorisation des paiements pour acheter le silence de Stormy Daniels, décrivant Trump comme anxieux à l’idée que ces histoires pourraient nuire à sa campagne présidentielle.
L’éditeur de tabloïds David Pecker, qui a été PDG d’American Media Inc, jusqu’en août 2020, a témoigné lors du procès affirmant avoir donné son accord pour être les « yeux et les oreilles » de la campagne de Trump en informant Cohen des histoires négatives visant l’ancien président des Etats-unis.
Ordonnance de bâillon et sanctions
Le juge Juan Merchan a émis une ordonnance de bâillon le 26 mars après que les procureurs ont exprimé des préoccupations concernant les attaques de Trump contre les personnes impliquées dans ses affaires. Trump a été reconnu coupable d’outrage au tribunal et condamné à une amende totale de 10 000 $ pour avoir violé l’ordonnance de bâillon 10 fois au cours du procès. Le juge a averti Trump que de futures violations pourraient entraîner une peine de prison. Trump avait tenté de faire lever l’ordonnance de bâillon, mais sa requête a été refusé par une cour d’appel de niveau intermédiaire.
Conséquences politiques sur la campagne présidentielle
Ce verdict historique marque un tournant dans la carrière politique de Donald Trump et pourrait avoir des implications majeures pour l’avenir de la politique américaine.Trump pourrait se voire infliger jusqu’à quatre ans de prison par le juge Merchan, que Trump a qualifié de « corrompu ». L’ancien président américain a en effe vivement critiqué le juge Juan Merchan, ainsi que le procureur Alvin Bragg, qu’il accuse d’être à la solde du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, George Soros, principal soutient financier des Démocrates. En 2021, Soros a fait un don d’un million de dollars à Color of Change, une des ONG qui s’en étaient prise à Elon Musk lorsqu’il a repris Twitter, présidée par la contributrice du Forum économique mondial, Heather Mc Ghee, pour soutenir la campagne de Bragg. Ce financement a été utilisé pour une campagne de dépenses indépendante, bien que seulement la moitié du montant annoncé ait été dépensée selon les documents de campagne.
À la sortie du tribunal, Trump a maintenu, qu’il était « parfaitement innocent » et a assuré qu’il se battra jusqu’à la fin, jusqu’à la victoire. « Tout notre pays est truqué actuellement. Tout ça est fait par l’administration Biden afin de blesser son adversaire politique. Je pense que c’est une honte », a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, il affirme que ce que l’on appelle le « CRIME » était des « frais juridiques », ouvertement payés à son ancien avocat, Michale Cohen, qui était « payé » et « accrédité ». « De plus, le juge ne m’a pas permis d’utiliser, sous quelque forme que ce soit, la norme DEFENSE DE LA CONFIANCE À L’AVOCAT (AVIS D’UN CONSEIL !). Mon avocat, à l’époque, faisait pratiquement tout ce qui concernait le NDA (ACCORD DE NON-DIVULGATION), et j’ai supposé que ce qu’il avait fait était correct. Je n’ai rien fait de mal, et franchement, rien n’a été fait de mal – les NDA sont standards, couramment utilisées et LÉGALES. MAGA2024 ! CHASSE AUX SORCIÈRES! SI CELA PEUT M’ARRIVER, CELA PEUT ARRIVER À N’IMPORTE QUI ! »
Trump est également poursuivit en Géorgie, en Floride et à Washington, D.C. Ces affaires portent sur des accusations d’interférence électorale et de rétention illégale de documents classifiés. Les procès pour ces affaires n’ont pas encore de dates fixées, ajoutant une pression supplémentaire sur la campagne présidentielle de Trump pour 2024.
Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, qui avait lui aussi emporté des documents classifiés, lorsqu’il était vice-président de Barack Obama, entre 2009 et 2017, qui portaient notamment sur la révolution de Maïdan, en Ukraine, en 2014, l’invasion de la Crimée par la Russie, la même année, et l’accord nucléaire iranien de 2015, a été relaxé le 8 février par le procureur spécial Robert Hur.
Si Trump est lui aussi un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, ses positions à l’égard de l’OTAN et l’OMS, mais aussi les bisbilles avec son ancien conseiller à la Santé, Tony Faucci, lui aussi contributeur du FEM, ont été très mal perçues par les élites américaines.
Un sondage NPR/PBS NewsHour/Marist a révélé que deux tiers des électeurs inscrits ont déclaré qu’un verdict de culpabilité ne ferait aucune différence dans leur vote à l’élection présidentielle de 2024. Dix-sept pour cent ont dit qu’une condamnation les rendrait moins enclins à voter pour Trump, tandis que 15% ont dit qu’ils seraient plus enclins à le soutenir.
Robert F. Kennedy Jr, qui avait présenté sa candidature à l’investiture des primaires du Parti démocrate, avant de se lancer comme candidat indépendant estime sur X, que « La stratégie du Parti démocrate » qui « consiste à battre le président Trump dans la salle d’audience plutôt que dans les urnes », « se retournera contre nous en novembre ». « Pire encore, c’est profondément antidémocratique ». Selon lui, « On ne peut pas sauver la démocratie en la détruisant d’abord ».