Dans une interview accordée à LCI le dimanche 18 février, Marine Le Pen, a exprimé ses vues sur plusieurs sujets d’actualité brûlants, soulignant les implications de la mort d’Alexeï Navalny et la position de la France vis-à-vis de l’Ukraine. La disparition de Navalny, critique virulent du Kremlin, a été qualifiée de « perte importante pour la démocratie russe » par Le Pen.
Le Pen a mis en lumière la dureté du régime de Poutine, suggérant que l’emprisonnement d’opposants politiques reflète une certaine faiblesse. Elle a déploré le manque de respect pour les droits de la défense, une situation qu’elle trouve inacceptable, quel que soit le pays concerné. Ces déclarations interviennent dans un contexte où le RN et son président, Jordan Bardella, ont été critiqués pour leur réaction à la nouvelle de la mort de Navalny, certains accusant le parti d’hypocrisie.
Des figures gouvernementales, dont le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et le ministre délégué à l’Europe et contributeur du FEM, Jean-Noël Barrot, ont reproché au RN son manque d’action et de soutien envers Navalny, en particulier en ce qui concerne les résolutions du Parlement européen. Face à ces critiques, Le Pen a argué que de telles résolutions étaient inefficaces et a mis en cause ceux qui exploitent la situation de Navalny pour avancer leurs propres agendas politiques.
Concernant l’Ukraine, Le Pen a affirmé la nécessité de soutenir le pays face à l’agression russe, tout en appelant à une réflexion sur les objectifs de ce soutien. Elle plaide pour une approche pragmatique, visant à mettre l’Ukraine en position de force pour négocier la paix, tout en évitant de la laisser dans un état de guerre permanente qui servirait les intérêts russes.
Le Pen et le RN sont régulièrement accusés de propager la rhétorique du Kremlin, des allégations que le parti réfute fermement. Le Rassemblement national a bénéficié d’un prêt de 9 millions de la part d’une banque tchéco-russe en 2014, tandis que le microparti de Jean-Marie Le Pen obtenait 2 millions. Ces financements se seraient accompagnés d’un alignement du parti sur les positions du Kremlin.