Alors que Raphaël Glucksmann mène la liste du Parti socialiste pour les élections européennes, ses positions suscitent des débats intenses au sein de la gauche française, comme en témoigne un tweet posté le 22 mai par la députée LFI, Clémence Guetté. En se concentrant sur ses prises de position récentes, elle souligne que certains de ses choix politiques sont perçus comme des renoncements par une partie de l’électorat socialiste et insoumis.
L’un des points les plus controversés pointé par Guetté concerne la position de Raphaël Glucksmann sur la réforme des retraites. La députée insoumise rappelle, qu’il y a un an, la réforme visant à repousser l’âge de la retraite à 64 ans a déclenché des manifestations massives à travers la France, opposant une large majorité de Français à cette mesure. Pendant cette période de contestation, Glucksmann a été critiqué pour sa discrétion. Bien qu’il ait finalement exprimé son opposition à la réforme, Guetté rappelle qu’il a récemment annoncé qu’il ne soutenait pas la retraite à 60 ans pour tous, une position qui va à l’encontre des engagements pris par les socialistes, insoumis, écologistes et communistes de revenir à la retraite à 60 ans, comme en atteste le serment du 8 juin 2023 de la NUPES.
Les Méga-Bassines : Un retour en arrière écologique
Sur le plan environnemental, la position de Glucksmann sur les méga-bassines ait également critiqué. Alors que les socialistes avaient récemment soutenu un moratoire sur ces projets controversés en raison de leur impact écologique néfaste, Guetté souligne que Glucksmann a semblé revenir sur cet engagement. Ses déclarations sur ce sujet sont perçues par le députée insoumise comme un soutien aux intérêts des lobbyistes de l’agro-industrie.
Marché européen de l’électricité : Une approche critiquée
Concernant le marché européen de l’électricité, Glucksmann a commis ce qui est considéré par Guetté comme deux erreurs majeures. Il a confondu selon elle, la mise en concurrence européenne avec les interconnexions existantes depuis les années 1960, et a défendu un marché qui, selon ses critiques, est responsable de l’augmentation des prix de l’énergie et des difficultés financières de nombreux Français. Cette position est jugée contradictoire avec le programme partagé de la NUPES et les engagements traditionnels du Parti socialiste.
Silence sur Gaza : Une réserve inhabituelle
Sur la question du conflit à Gaza, Raphaël Glucksmann est critiqué pour son silence et son refus d’employer le terme de génocide, malgré les rapports accablants des Nations Unies. Sa réserve sur ce sujet, ainsi que son soutien à la répression des mouvements de jeunesse engagés pour la paix à Gaza, sont critiqué par Guetté.
Politique migratoire : Une vision utilitariste
Concernant l’immigration, Guetté analyse que Glucksmann a adopté une approche utilitariste, suggérant que la France doit accueillir les immigrés en fonction de ses besoins économiques. Cette position, ignore selon elle, les causes profondes de l’immigration et les responsabilités historiques de l’Occident. Pour l’insoumise cette position est alignée sur un discours sécuritaire imposé par l’extrême droite. Cette vision est jugée éloignée des principes humanistes et réalistes que la gauche devrait défendre.
Déceptions sur la Jeunesse
Enfin, sur la question de la jeunesse, Guetté note que le programme de Glucksmann propose une allocation autonomie pour les jeunes de 15 à 25 ans « ni en emploi, ni en études », sans préciser le montant. Cette proposition a été jugée insuffisante et loin des engagements pris dans le programme partagé signé par le PS il y a deux ans.
Clémence Guetté aurait également pu ajouter que Raphaëlle Glucksmann est le compagnon de Léa Salamé, fille du contributeur de l’agenda 2020 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé et qu’il avait été un des eurodéputés les plus offensifs à l’égard de la Russie lors de l’invasion de l’Ukraine. Il avait également pris la tête d’un comité spécial du Parlement européen chargé de traquer les« influences étrangères » qui menacent l’intégrité démocratique de l’Union européenne.
Lors de son meeting à Lyon, nous lui avions demandé de définir ce qu’était un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, et il n’avait pas daigner répondre.