Quelques jours après une vive altercation médiatique entre Thierry Breton et Elon Musk, la députée européenne Sarah Knafo s’en est prise à son tour à l’ancien commissaire européen. En cause : sa récente nomination au conseil consultatif international de Bank of America, la banque américain membre du Forum économique mondial, perçue comme un exemple de « pantouflage » entre institutions publiques et groupes privés.
« [Thierry Breton] vient de passer un mois à dénoncer l’ingérence américaine en tapant sur Elon Musk et Twitter. Je viens d’apprendre que pendant ce temps, il négociait son pantouflage… à la Bank of America. », a déclaré dans un post publié ce vendredi 17 janvier sur X, Sarah Knafo, figure du parti Reconquête.
La députée européenne estime qu’il faut « empêcher de telles dérives », soulignant l’ironie du passage d’un poste clé à la Commission européenne à une banque américaine.
Une tension croissante entre Musk et l’UE
Cette critique intervient alors que le fondateur de Tesla et SpaceX, Elon Musk, est la cible de nombreuses accusations d’ingérences étrangères de la part de responsables européens, dont Thierry Breton. Le commissaire européen accusait Musk de favoriser des discours d’extrême droite, notamment en interagissant avec des figures comme Giorgia Meloni (Italie) et Alice Weidel (AfD, Allemagne).
Le milliardaire américain avait répliqué avec virulence, accusant Thierry Breton de « jouer au tyran de l’Europe », en référence aux efforts de l’UE pour réguler X et les contenus en ligne.
Un contexte politique tendu avant l’investiture de Trump
Sarah Knafo, accompagnée d’Éric Zemmour, est actuellement aux États-Unis, où elle assistera à l’investiture de Donald Trump prévue le lundi 20 janvier. D’autres personnalités de la droite européenne, comme Marion Maréchal, Louis Aliot ou Julien Sanchez, seront également présentes à Washington pour cet événement.
Sarah Knaffo a d’ailleurs publié un nouveau message sur X dans lequel elle fustige l’ancien commissaire européen.
Le débat autour de l’influence américaine sur la politique européenne et du pantouflage des anciens responsables européens vers les grands groupes financiers risque donc de continuer à alimenter les tensions à Bruxelles.
Source : JDD