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Image : Dall E X X-Pression Média.

Vers une généralisation de la vidéosurveillance algorithmique après les JO de Paris 2024

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Le gouvernement français envisage d’étendre l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique, un dispositif testé pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Initialement prévue pour être une expérimentation temporaire, cette technologie pourrait devenir permanente après une évaluation complète prévue d’ici fin décembre 2024, selon des sources gouvernementales.

La vidéosurveillance algorithmique, introduite dans le cadre de la loi JOP adoptée en avril 2023, a été déployée pour les événements majeurs tels que les Jeux Olympiques, des concerts comme ceux de Dépêche Mode ou encore pour Roland-Garros. Ce système associe des caméras de surveillance à des logiciels capables de détecter des comportements jugés suspects ou à risque. Par exemple, pendant les JO, 185 caméras fixes ont été installées en région parisienne pour surveiller les sites.

Un bilan jugé positif, mais des améliorations nécessaires

D’après les autorités, les premiers résultats de cette expérimentation sont jugés positifs. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, s’est montré favorable à une généralisation de cette méthode. Cependant, certains points techniques, comme la détection d’armes ou d’objets abandonnés, restent à améliorer.

Prochaine étape : un rapport en décembre 2024

Le comité d’évaluation chargé de l’analyse des performances de ce dispositif remettra un rapport d’ici la fin de l’année 2024. Ce bilan détaillé permettra de déterminer si l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique sera maintenue au-delà de mars 2025, date limite autorisée par la loi JOP.

Vers une surveillance permanente ?

Jusqu’à présent, le ministère de l’Intérieur affirmait que l’expérimentation serait limitée à la période des Jeux Olympiques, bien que la loi prévoyait déjà une extension jusqu’au 31 mars 2025. Cependant, l’idée désormais envisagée est d’intégrer cet usage de façon permanente dans la législation.

Un débat sur les libertés individuelles

Si le gouvernement réfléchit à pérenniser ce système de surveillance, les associations de défense des libertés expriment leurs inquiétudes. Elles craignent une dérive vers une surveillance généralisée, malgré la promesse du gouvernement de ne pas utiliser la reconnaissance faciale. La question éthique et légale de ces dispositifs intelligents reste un sujet de débat intense, notamment en ce qui concerne les atteintes potentielles à la vie privée.

Le rapport du comité d’évaluation attendu d’ici fin décembre 2024 jouera un rôle déterminant dans la décision finale du gouvernement. Si les conclusions sont favorables, la vidéosurveillance algorithmique pourrait être intégrée de manière pérenne dans le droit français, marquant un tournant dans les pratiques de sécurité publique et un recul des libertés individuelles.

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