L’édition lyonnaise de Go Entrepreneurs a marqué sa 21e édition le jeudi 26 septembre à La Sucrière, rassemblant entrepreneurs, experts et acteurs économiques régionaux pour une journée dédiée à l’accompagnement et au développement de projets entrepreneuriaux. Cet événement gratuit, qui attire chaque année des milliers de créateurs, a proposé des conférences, des animations, et de précieux conseils pour les porteurs de projets.
Go Entrepreneurs, autrefois connu sous le nom de Salon des entrepreneurs, est un espace d’échanges et de rencontres où se côtoient experts, partenaires, institutions et entrepreneurs. Il a été créé en 1993 par Xavier Kergall et est organisé par le Groupe Les Échos-Le Parisien, filiale plurimédias du Groupe LVMH. Depuis plus de vingt ans désormais, des salons sont organisés chaque années à Paris, Lyon, Nantes et Marseille.
Cette 21e édition de Go Entrepreneurs Lyon a réuni 110 partenaires et 250 intervenants issus de divers secteurs économiques, politiques, institutionnels et entrepreneuriaux.
Pas moins de 120 conférences et ateliers se sont succédées en seulement une journée, couvrant une multitude de thématiques allant de l’intelligence artificielle à la restauration, en passant par la mode ou les réseaux sociaux.
Des conférences riches et variées
Parmi les temps forts de l’événement, la conférence organisée par Bpifrance Création a souligné les quatre étapes essentielles de la création d’entreprise : définir son idée, structurer son projet, trouver des financements et enfin, se lancer. Si ces étapes semblent linéaires, les intervenants ont rappelé qu’il est fréquent de revenir en arrière pour ajuster et peaufiner son projet.
Dans une visioconférence organisée par France Digital, Stéphanie Hospital, fondatrice du fonds d’investissement OneRagtime, et Éric Pierrel, entrepreneur et président de French Tech Alpes, ont partagé leur expertise sur la gestion de l’échec entrepreneurial. Ce sujet central pour de nombreux créateurs d’entreprises a rassemblé un large public, curieux de mieux comprendre comment surmonter les obstacles et en tirer les meilleurs enseignements. Spoiler : pour Mme Hospital, « il n’y a pas d’échec ». Plus surprenant, venant de la part de la CEO d’un fonds d’investissement, elle nous a confié que pour rester libre, un entrepreneur doit éviter « d’avoir besoin d’un financement ».
Dans une autre conférence, Vanessa Duarian Proust, CEO de OneGreen, spécialisée dans le financement de startups en amorçage et Patrick Maurice, fondateur de Dougs, solution d’expertise comptable en ligne et grande réussite régionale, puisque la société s’est imposée comme la première entreprise tech locale, ont toutefois partagé leurs expériences et conseils sur la manière de convaincre les investisseurs de soutenir un projet entrepreneurial.
L’intelligence artificielle a été l’un des thèmes phare de ce cette journée. Stanislas Polu, ancien cadre d‘Open AI et CEO de Dust, entreprise spécialisée dans la création d’assistants IA et Raphaëlle Taub, fondatrice de Matricis.ai, qui a développé une IA appliquée à la Santé, notamment pour le diagnostic de maladies gynécologiques comme l’endométrios, ont notamment partagé leurs visions sur l’impact de cette technologie dans l’entrepreneuriat. Les deux intervenants ont exploré les façons dont l’IA ouvre de nouvelles perspectives dans les entreprises, tant pour créer des produits innovants que pour améliorer les processus opérationnels. Selon eux, il n’est pas nécéssaire d’être ingénieur spécialisé dans l’Intelligence artificielle pour pouvoir bénéficier des bienfaits de cette technologie.
Ahmed Bouzouaïd, directeur du programme Entrepreneuriat Quartiers 2030 chez Bpifrance est venu présenter ce programme qui vise à faciliter et mieux accompagner l’entrepreneuriat dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour développer l’emploi et l’activité économique.
Estelle Cautres, influenceuse reconnue et fondatrice de la marque Noca Matcha, a partagé son parcours, révélant comment elle a su tirer parti de son influence pour bâtir une marque solide. Lors d’une conférence intitulée, « Influence : comment créer des synergies entre réseaux et entrepreneuriat ? », elle a livré des détails inspirants sur sa vision, ses méthodes et les défis rencontrés dans son aventure entrepreneuriale et comment les réseaux sociaux ont pu lui servir de levier.
Parmi les têtes d’affiches du salon GoEntrepreneur, on peut citer Olivier Ginon, fondateur de GL Events, leader mondial de l’évenementiel, qui a partagé son parcours entrepreneurial, de ses débuts en tant que DJ, à son rôle dans l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Geoffrey La Rocca, CEO de DC Company, groupe qui comprend des marques comme Kombini, Le Gorafi et Les Eclaireuses, a évoqué sa vision du futur des médias numériques, la verticalité des communautés, l’usage de l’intelligence artificielle et plus généralement les nouvelles opportunités pour créer des contenus engageants et diversifiés. Il a également évoqué son engagement dans la lutte contre ce qu’il considère comme des fakes news.
Des stands procurant des conseils pratiques
De nombreux acteurs majeurs du microcosme de l’entreprenariat comme France Travail, l’URSAFF ou BPIFrance étaient également présents sur le salon. On peut aussi citer l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) qui dépend du ministère français de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et qui aide « les créateurs et les innovateurs à protéger leurs inventions et leurs créations », comme nous l’a rappelé sa déléguée régionale Auvergne-Rhône-Alpes, Elisabeth Delalande.
L’Ordre des experts comptables donnait également des conseils sur les financements, les statuts ou la facturation électronique « qui va venir chambouler tout le proces administratif des entreprises » et qui sera mis en place « au premier septembre 2026 pour les grandes entreprises et au premier septembre 2027 pour l’ensemble des entreprises », comme nous l’a indiqué Nicolas Debiole, son représentant.
La Métropole de Lyon a aussi présenté sa stratégie en faveur de l’entrepreneuriat avec des dispositifs comme « LYVE », « Lyon Start up » ou « Pépites ». Sur le stand de la collectivité, des conférences et des ateliers ont également rythmé la journée. Damia Cortes et Fanny Munier ont présenté Sooku, une entreprise imaginée dans le cadre de leurs études, qui a mis au point une housse d’ordinateur permettant de rendre plus confortable les amphithéâtres des universités et autres grandes écoles. Les deux entrepreneuses sont revenues sur le rôle primordial qu’a joué le crowfunding dans le lancement de leur projet.
À la fin de la journée, le directeur de Go Entrepreneurs Lyon, William Jameux, a annoncé que le salon avait dépassé le cap des 10 000 visiteurs, attirant plus précisément 10 300 visiteurs, ce qui est supérieur à l’édition précédente et ce qui renoue avec les chiffres enregistrés avant la pandémie de Covid.
Les participants de cette 21e édition de Go Entrepreneurs Lyon sont repartis avec des outils, des conseils et surtout la certitude qu’avec le bon accompagnement, leur rêve entrepreneurial est à portée de main.
La région Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième en termes de création d’entreprises avec 120 800 nouvelles structures en 2023, selon l’INSEE, a une fois de plus confirmé son dynamisme entrepreneurial.
