La récente mort du président iranien, suite au crash de son hélicoptère, a provoqué une onde de choc tant en Iran qu’à l’international. Selon le professeur Foad Izadi, de l’Université de Téhéran, qui s’est exprimé dans les colonnes de Sputnik Afrique, les circonstances de cet incident pourraient avoir des « graves conséquences au niveau international » si elles s’avèrent préméditées.
Réfléchissant sur les possibles causes de l’accident, le professeur Izadi a suggéré trois hypothèses : les mauvaises conditions météorologiques, des problèmes techniques ou un acte de sabotage. « S’il s’agit d’un sabotage, cela aura de graves conséquences au niveau international« , a-t-il précisé.
Conséquences nationales et internationales
L’annonce de « l’atterrissage brutal » de l’hélicoptère présidentiel a selon lui, retenu l’attention de toute la nation. « Hier soir, en rentrant chez moi, j’ai vu des gens sur différentes places se rassembler, prier pour lui », a déclaré Foad Izadi. Cette tragédie a suscité des inquiétudes parmi les Iraniens, indépendamment de leur soutien ou non au président. « Les gens sont bien sûr inquiets – ceux qui ont voté pour lui, bien sûr, l’aimaient, ceux qui n’ont pas voté pour lui, ne veulent pas voir le président d’un pays mourir de cette manière », a-t-il ajouté.
Selon Izadi, au niveau international, le président Raïssi était une figure appréciée pour son soutien indéfectible à la cause palestinienne et sa résistance contre l’impérialisme américain
Enquête en Cours
Les autorités iraniennes ont immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l’accident, à laquelle participé l’Union européenne via son syteme Copernicus.
Fouad Izadi, membre de World Beyond War, un mouvement visant à trouver un système de sécurité mondial alternatif
Fouad Izadi qui est spécialisé dans les relations américano-iraniennes est membre de la Faculté des études mondiales de l’Université de Téhéran. S’il réside en Iran, il a étudié aux Etats-unis, à l’université d’Houston et à la Manship School of Mass Communication de la Louisiana State University, université qui compte des contributeurs du FEM, comme Jeffrey Butler ou Daniel Brent. Il a également étudié au Centre de diplomatie publique de l’University of Southern California, où l’on retrouve les contributeurs du FEM, Kristin Dessie Zacharias, Tracy Fullerton ou Melissa Withers. À l’USC, il a travaillé sur les initiatives de diplomatie publique américaine envers l’Iran.
Izadi est également membre du conseil d’administration de World Beyond War, un mouvement mondial fondé en 2014 par David Hartsough et David Swanson, deux militants pour la paix américains, visant à abolir la guerre et à « trouver un moyen de transition vers un système de sécurité mondial soutenu par le droit international, la diplomatie, la collaboration et les droits de l’homme ».