À la sortie de son entretien avec les autres contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy à l’Élysée, François Hollande a souligné la nécessité d’un soutien européen et américain fort à l’Ukraine. Sur les modalités de ce soutien, l’ancien président s’est montré énigmatique affirmant, « que moins on en dit, mieux on agit ».
Selon Hollande, Poutine espère que la lassitude gagnera les opinions publiques en Europe et aux États-Unis, et il brandit même la menace d’un soutien potentiel des États-Unis sous Trump à ses manœuvres.
Hollande a souligné l’importance cruciale d’un large consensus pour soutenir l’Ukraine, incluant l’aide matérielle et militaire, tant au niveau français qu’européen. « C’est ça qui peut faire réfléchir Vladimir Poutine », a déclaré Hollande, rappelant ses nombreuses rencontres avec le président russe et soulignant sa constante recherche de confrontation. « Il ne comprend que la force, » a-t-il ajouté, affirmant que la solidarité totale avec l’Ukraine et un soutien inconditionnel sont essentiels, tout en précisant que cela ne signifie pas une participation directe au conflit.
Alors qu’un journaliste demandait à Hollande s’il était d’accord avec Macron sur l’envoi de troupe en Ukraine, l’ancien président c’est montré énigmatique: « Ma position sur les questions militaires, je l’ai montré quand j’étais président, c’est que moins on en dit, mieux on agit ». « Ne pas dire ce que l’on fait, mais faire ce que l’on n’a pas dit. » Selon lui, « ne rien faire connaître », « C’est ça qui permet d’avoir le plus d’efficacité ».
Il a souligné la nécessité « de faire savoir » au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, « que nous sommes à ses côtés ».
Concernant la division au sein de l’Europe, Hollande a affirmé que toute atteinte à l’unité européenne est préjudiciable au soutien à l’Ukraine. Il a appelé à un effort accru de tous les pays européens pour fournir plus d’aide, plus rapidement, et avec des équipements plus sophistiqués, critiquant la tendance à se « délester » de matériel moins efficace. L’aide doit être mesurée non seulement en quantité mais aussi en qualité, a-t-il conclu, appelant l’Europe à se mobiliser davantage pour soutenir efficacement l’Ukraine sur le terrain.