Une brèche inattendue dans le camp présidentiel se creuse alors que François Bayrou, le président du MoDem, annonce son rejet de rejoindre le gouvernement de Gabriel Attal et son intention de se présenter en 2027.
Alors qu’il vient d’être relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du Modem, François Bayrou était pressenti pour entrer dans le gouvernement Attal.
François Bayrou a toutefois annoncé le mercredi 7 février à l’AFP qu’il « n’entrera pas au gouvernement » faute « d’accord profond sur la politique à suivre ».
Le président du Modem a décliné l’offre en raison de sa conviction que le secteur de la défense se porte bien dans le pays. Il avait plutôt envisagé de s’impliquer pleinement dans les domaines de l’éducation ou de l’aménagement du territoire, mais des désaccords sur les approches à adopter ont finalement fait avorter cette possibilité.
De plus, le président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial; Emmanuel Macron, souhait laisser Gabriel Attal en Première ligne et François Bayrou avait critiqué l’inexpérience du Premier ministre.
Dans la soirée du 7 février François Bayrou a élevé le ton devant des députés MoDem, qualifiant la situation d’« humiliation imposée » et exprimant son inquiétude quant à l’écart grandissant entre les gouvernants et les gouvernés. Cette prise de position soulève des questions sur la participation future du MoDem au gouvernement.
Le 8 février sur le plateau de France Info, François Bayrou a déclaré : « L’enjeu c’est qu’on arrive à réconcilier la France qui se bat en bas avec la France qui décide en haut, insiste François Bayrou ».
Interrogé sur sa volonté de se présenter en 2027, il a répondu : « Je n’ai jamais renoncé à aucun des devoirs qui sont les miens. je ne laisserai pas dériver les choses sans rien dire ».
François Bayrou qui assure avoir de « l’estime pour le président de la République » souhaite que l’on « ouvre les yeux » sur la politique menée en France depuis de nombreuses années. « Ça va finir où ce truc ? (…) Je ne laisserai pas dériver les choses sans rien dire. »
Cette crispation intervient alors qu’après avoir été relaxé du procès des parlementaires du Modem qui a duré sept ans, François Bayrou a déclaré à BFMTV, qu’il avait été la cible d’un « mécanisme ».