Lors des travaux d’extension du métro 3 à Bruxelles, une découverte archéologique surprenante a émergé des profondeurs : des ossements de mammouths et d’autres grands mammifères de la période glaciaire ont été mis au jour, témoignant d’un passé préhistorique insoupçonné sous les pavés de la capitale belge.

Le chantier, déjà marqué par des défis techniques comme la découverte d’une nappe phréatique et l’instabilité du sol, a offert une surprise de taille aux ouvriers avec l’exhumation de ces vestiges datant de la dernière période de glaciation, il y a entre cent vingt mille et onze mille sept cents ans. Les fouilles, situées près de la gare du Midi, ont révélé deux fémurs de mammouths, un fragment de défense, ainsi que d’autres restes de faune préhistorique, plongeant les chercheurs et le public dans l’émerveillement.

Cette trouvaille n’est pas une première pour Bruxelles, qui semble avoir été un lieu de passage privilégié pour les mammouths et autres géants de la préhistoire. La région, caractérisée alors par des plaines de toundra sans arbres, offrait un habitat idéal pour ces espèces adaptées au froid grâce à leur épais pelage.

Les analyses au carbone 14 prévues permettront de préciser la datation de ces découvertes, enrichissant notre compréhension de l’histoire naturelle de la région. Ce « hub à mammouths » sous la ville moderne souligne l’importance des travaux publics dans la révélation de notre passé préhistorique, offrant une fenêtre unique sur les écosystèmes disparus qui ont précédé notre ère urbaine.