Le parquet de Paris a formulé une demande pour juger 27 personnes, parmi lesquelles Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-Front national), concernant une affaire impliquant des assistants des eurodéputés du parti.
Selon le parquet, entre 2004 et 2016, plusieurs eurodéputés FN, dont Marine Le Pen et son père Jean-Marie Le Pen, ainsi que treize de leurs assistants parlementaires, auraient été impliqués dans un mécanisme présumé de détournement de fonds publics européens. La principale accusation porte sur l’utilisation présumée de l’argent destiné à la rémunération des assistants parlementaires des eurodéputés pour payer d’autres collaborateurs du Rassemblement national qui n’auraient pas travaillé pour ces députés.
Face à ces allégations, l’entourage de Marine Le Pen a exprimé son désaccord, qualifiant la vision du parquet d' »erronée ». Ils ont également souligné que de telles décisions semblent souvent être prises durant les périodes électorales.
Le parquet a précisé que si les accusés sont reconnus coupables, ils pourraient être passibles de peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre 1 million d’euros, voire le double du montant détourné. De plus, ils pourraient être privés de leurs droits d’éligibilité pour une période pouvant aller jusqu’à 10 ans.
L’enquête initiale sur cette affaire avait été lancée en 2015 lorsque le Parlement européen avait évoqué d’éventuels manquements de la part du Front national en matière de rémunération d’assistants parlementaires. Marine Le Pen avait été mise en examen en 2017 pour des accusations initiales d' »abus de confiance », qui avaient par la suite été modifiées en « détournement de fonds publics ».
L’affaire est en cours et il appartient maintenant à la justice de déterminer si ces accusations sont fondées.