Le circuit d’Imola a été le théâtre d’une nouvelle démonstration de force de Max Verstappen, dimanche, lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne. Au terme d’une course stratégique et tendue, le champion néerlandais a raflé sa cinquième victoire de la saison, renforçant sa domination sur le championnat du monde de Formule 1 2025.
Parti en pole position, Max Verstappen a maîtrisé son sujet dès les premiers instants grâce à un départ impeccable, qui a conforté sa position en tête du peloton. Bien que menacé tout au long des 63 tours par les McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri, le pilote Red Bull a su contenir la pression. Malgré l’usure progressive de ses pneus mediums, Verstappen a conservé davantage de rythme que ses poursuivants directs, illustrant une fois de plus sa redoutable capacité de gestion en course. Dans un final haletant, Lando Norris n’a jamais trouvé la faille, échouant à moins d’une seconde du triple champion du monde.
Une stratégie Red Bull sur le fil
Privé de son habituel avantage technologique, Verstappen a profité d’un samedi solide lors des qualifications, où il avait décroché la pole avec 0,074 seconde d’avance sur Piastri. Mais Red Bull a semblé plus vulnérable que sur les autres circuits cette saison. Face à une McLaren de plus en plus concurrentielle et à une Ferrari bien implantée sur ses terres italiennes, l’équipe de Milton Keynes a dû ajuster ses réglages jusqu’aux derniers essais libres. Christian Horner, directeur de l’écurie, l’a reconnu en marge de la course : « Nous avons tâtonné avec les réglages, mais Max a su en tirer le meilleur ».
McLaren confirme ses ambitions
Deux semaines après sa victoire inattendue à Miami, Lando Norris s’est à nouveau illustré comme le principal rival de Verstappen. Avec une stratégie décalée, visant à préserver les pneus durs sur un long relais final, McLaren a tenté un coup qui a bien failli payer. Le Britannique a grappillé plusieurs secondes sur la Red Bull dans les derniers tours, réduisant l’écart tour après tour. Mais sans DRS à portée dans le dernier tour, l’offensive finale est restée virtuelle. « Un tour de plus et je le dépassais », a affirmé Norris après la course, frustré de ne pas avoir transformé l’opportunité. Oscar Piastri, quant à lui, a terminé quatrième après avoir écopé d’une pénalité de trois places sur la grille pour avoir bloqué Kevin Magnussen en qualifications.
Ferrari en demi-teinte à domicile
Dans les gradins colorés de rouge, les tifosi espéraient une performance plus marquante des Ferrari. Si Charles Leclerc a arraché la troisième place, non sans pression de Piastri en fin de course, l’écurie italienne n’a jamais été en mesure de viser la victoire. Carlos Sainz, relégué en cinquième position, a dû défendre sa position face à la Mercedes de Lewis Hamilton, signe que Ferrari reste en retrait face au duel Red Bull-McLaren. Frédéric Vasseur, directeur de l’écurie de Maranello, a salué un podium mais a reconnu des marges à combler (*« Nous devons encore améliorer notre rythme de course pour nous battre devant »*).
Mercedes, toujours en retrait, n’a pas trouvé la solution pour inquiéter les leaders. Hamilton et son coéquipier George Russell, sixième et septième, ont limité les dégâts mais restent englués dans une saison difficile. La lutte pour les points a été marquée par quelques batailles tendues en milieu de peloton, notamment entre les voitures Haas, Alpine et RB.
À l’issue de cette septième manche du championnat, Max Verstappen assoit un peu plus sa position de leader avec 161 points, devant Charles Leclerc (113) et Sergio Pérez (107), en retrait ce dimanche. Après un week-end où chaque dixième a compté, Verstappen a rappelé que, même sans marge nette, il sait encore faire la différence par son pilotage pur et la rigueur de son équipe.