À quelques heures de la finale de la Ligue des champions face à l’Inter Milan, le Paris Saint-Germain se présente avec une confiance renouvelée. Au-delà des stars sur le terrain, c’est aussi l’ombre de ceux qui ont façonné cette équipe qui se fait sentir. Parmi eux, Luis Campos, le directeur sportif portugais, apparaît comme l’un des véritables artisans de la réussite parisienne cette saison avec l’entraîneur Luis Enrique. Son rôle, souvent discret mais essentiel, a permis au club de bâtir une équipe compétitive et ambitieuse, prête à défier l’Europe.
Depuis son arrivée en 2022, Luis Campos a imposé sa philosophie de recrutement axée sur la recherche de profils spécifiques, alliant jeunesse, expérience et complémentarité qui a fait sa réputation à Porto, Monaco ou Lille. Son objectif : renforcer chaque secteur de jeu tout en assurant une stabilité à long terme. Contrairement à une politique de dépenses effrénées, Campos privilégie la qualité à la quantité, scrutant chaque marché avec minutie. La saison 2022-2023 a ainsi été marquée par des choix judicieux, intégrant des joueurs clés comme Marco Asensio, Kang-in Lee ou encore Manuel Ugarte, qui ont tous contribué à la dynamique collective.
Un mercato estival réussi
Dès l’été, Luis Campos a lancé son mercato avec l’arrivée de Joao Neves, pépite portugaise issue de Benfica. À seulement 19 ans, il s’est parfaitement fondu dans le milieu parisien, formant avec Vitinha un duo créatif et équilibré (160 passes par match à eux deux), véritable régulateur du jeu.
Autre pari payant : Willian Pacho. Peu connu en France, le défenseur équatorien recruté pour 40 millions d’euros après une seule saison à Francfort est devenu le joueur le plus utilisé par Luis Enrique, avec plus de 4 000 minutes de jeu. Solide, intelligent, leader discret : un pilier inattendu mais désormais incontournable.
Doué et Kvaratskhelia, les coups de maître
En parallèle, le PSG a aussi séduit Désiré Doué, l’une des révélations françaises de la saison. D’abord timide, l’ex-Rennais a explosé en 2025 : 11 buts, 11 passes décisives, et surtout une capacité à dynamiter les défenses par ses dribbles (3 réussis par match) et ses inspirations. Luis Enrique lui a offert la liberté d’expression dont il avait besoin.
Enfin, le coup d’éclat de l’hiver : l’arrivée de Khvicha Kvaratskhelia, l’ailier géorgien arraché à Naples pour 70 millions d’euros. Dribbleur hors pair, à l’aise dans les petits espaces, le « Maradona du Caucase » est la pièce maîtresse pour faire sauter le verrou italien samedi soir.
En cas de victoire contre l’Inter, c’est tout un modèle sportif renouvelé qui serait validé. Et Luis Campos, l’homme de l’ombre, pourrait enfin recevoir la lumière qu’il mérite.
Le côté obscure de Campos
Mais le portugais n’a pas que des qualités. la Lettre révélait récemment que le quotidien sportif L’Équipe cherchait à renouer avec lui, pour rétablir l’accès aux joueurs. Le média avait rapporté des tensions internes au PSG, notamment entre Campos et Luis Enrique suite à des désaccords sur les recrutements et la gestion de l’effectif, ce qui n’a pas arrangé les rapports entre le club et l’Equipe qui n’étaient déjà pas au beau fixe. En 2024, des révélations ont mis en lumière des pratiques de cyberharcèlement orchestrées par une agence de communication mandatée par le PSG, visant à discréditer certains journalistes, dont l’ancien directeur de la rédaction de L’Équipe, Jérôme Cazadieu.
Sources : Sud Ouest, La Lettre.