C’est un tournant majeur dans l’histoire du Paris Saint-Germain. Ce mardi 10 juin, le club a officiellement annoncé que deux sites d’Île‑de‑France — Massy, en Essonne, et Poissy, dans les Yvelines — sont désormais retenus comme finalistes pour accueillir son futur stade, une enceinte de 60 000 à 90 000 places attendue à l’automne 2026.
Depuis 1974, le Parc des Princes était le domicile historique du PSG, mais la propriété de la Mairie de Paris. Celui-ci était loué au club — un loyer de 2 millions d’euros par an. Les ambitions du club, porté par Qatar Sports Investments, étaient d’en devenir propriétaire et d’y engager des travaux d’agrandissement à hauteur de 500 millions d’euros. Une condition à laquelle la ville s’est opposée, proposant néanmoins une location longue durée. L’option Parc étant fermée, le PSG a dû explorer d’autres horizons.
Massy : un carrefour multimodal et scientifique
Le site de Massy convainc par une accessibilité exceptionnelle : RER B et C, futur métro 18, tramway, TGV, proximité avec l’aéroport d’Orly et axes autoroutiers A6/A10. Au-delà des transports, le potentiel de développement urbain est remarquable, grâce notamment au pôle scientifique de Saclay, un atelier fertile pour un projet ambitieux mêlant sport, innovation et immobilier.
Poissy : l’harmonie avec le Campus
Poissy, déjà ancré dans l’écosystème PSG, abrite le Campus Paris Saint‑Germain — cet écrin de 350 millions d’euros inauguré en 2023-2024, qui regroupe équipes, centres de formation et de performance. L’idée d’un stade à deux pas de ce hub sportif et culturel ne manque pas d’atouts : desserte autoroutière (A13/A14), tramway, RER, lignes J et L, et proximité avec le site industriel Stellantis. Le partenariat avec la municipalité est solide, nourri par l’histoire du Campus et l’implantation locale du club.
Une décision stratégique
À l’heure où le PSG vient de remporter sa première Ligue des champions, le projet d’un nouveau stade est bien plus qu’un simple lieu de match . Il symbolise une volonté de maturité économique, une autonomie renforcée, et une réponse claire à la pression concurrentielle européenne. Le club insiste sur l’importance de devenir propriétaire pour générer davantage via billetterie et hospitalités.
Des études rigoureuses et concertées
Pendant les prochains mois, le PSG mènera des études techniques poussées — essences du sol, impact environnemental, accessibilité, intégration urbaine — avec le concours d’experts (Populous, Legends). Comme pour son Campus, une concertation locale sera au cœur du processus, avec élus, riverains et associations.
Entre espoir et prudence
Le Parc des Princes continuera à accueillir les matchs du PSG pendant encore plusieurs années, en attendant la décision finale prévue à l’automne 2026 — après les élections municipales de mars, susceptibles de relancer les discussions éventuelles autour du Parc.
Sources : Lemonde, Eurosport, Lequipe, rmcsport, bfmtv, actu.
