Huit mois après son dernier match officiel, Victor Wembanyama a signé un retour fracassant. Avec 40 points, 15 rebonds et une domination totale face à Anthony Davis, le Français de 21 ans a offert aux Spurs une victoire éclatante (92-125) contre Dallas. Plus fort, plus agressif, plus mûr, le phénomène a envoyé un message clair : la NBA va devoir s’adapter.
Il fallait bien cela pour rappeler au monde pourquoi la planète basket retient son souffle à chaque apparition de Victor Wembanyama. Absent depuis février dernier, le géant français (2,24 m) a réapparu dans la nuit du 22 au 23 octobre sous une forme spectaculaire. Sur le parquet des Dallas Mavericks, pour l’ouverture de la saison NBA 2025-2026, le joueur des San Antonio Spurs a livré une prestation dantesque : 40 points à 15/21 aux tirs, 15 rebonds, 3 contres et aucune perte de balle. Un match de titan conclu avec un différentiel de +31 en seulement 30 minutes.
Face à lui, Anthony Davis, l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, n’a rien pu faire. Dribbles, fadeaways, dunks rageurs, post-ups musclés : Wembanyama a tout montré. Le duel tant attendu avec la nouvelle pépite Cooper Flagg, pourtant érigé en affiche par la NBA, a tourné court — le jeune Maverick (10 points, 10 rebonds) n’a jamais existé. « Dieu seul sait à quel point j’ai travaillé dur cet été », a confié le Français après la rencontre au micro d’ESPN. « Tout ce que j’ai traversé me rend plus fort. Je suis juste heureux d’être de retour. »
Cette démonstration n’est pas le fruit du hasard. Après avoir mis sa carrière entre parenthèses pour soigner une thrombose veineuse, Wembanyama a passé l’été à renforcer son corps et son jeu. Un travail méticuleux entrepris entre la Chine, Houston et des stages intensifs avec des légendes comme Hakeem Olajuwon et Kevin Garnett. « Je voulais apprendre à dominer sans forcer. À être inarrêtable à l’intérieur », expliquait-il lors du Media Day de septembre.
Le résultat saute aux yeux. Finis les excès à trois points : seulement deux tentatives ce soir, contre neuf en moyenne la saison dernière. Le reste ? Des attaques puissantes, des contacts assumés et des lancers provoqués à la chaîne. Sa ligne de statistiques frôle la perfection (52 d’évaluation), illustrant une métamorphose physique et mentale.
Dans les vestiaires, ses coéquipiers n’en revenaient pas. « Après le match, il est parti directement à la salle de muscu », a révélé Dylan Harper, hilare. « C’est ça, Wemby. Il veut être le meilleur, et il s’en donne les moyens. » Même Stephon Castle, auteur d’un solide match (22 points, 7 rebonds, 6 passes), a dû s’incliner : « C’est son moment. On savait qu’il allait revenir fort, mais pas à ce point. »
Jamais un joueur des Spurs n’avait inscrit 40 points lors d’un match d’ouverture. La NBA entière s’incline devant la performance du prodige tricolore. Et si certains rappellent qu’il ne s’agit que d’un premier match, d’autres, à l’image de Sports Illustrated, voient déjà en lui « le visage de la ligue pour la décennie à venir ».
À 21 ans, Victor Wembanyama ne se contente plus de promettre. Il incarne désormais la peur et le respect, cette aura rare que seuls les plus grands imposent. Et à ce rythme-là, le surnom de son duo avec Stephon Castle, “Area 51”, n’a jamais aussi bien porté son nom.
Sources :
Eurosport – « Un Victor Wembanyama transformé terrifie la NBA pour sa première » – 23 octobre 2025 – lien
ESPN – Interview d’après-match de Victor Wembanyama – 23 octobre 2025 – lien
Sports Illustrated – Analyse post-match Spurs vs Mavericks – 23 octobre 2025 – lien
