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Image : Capture d'écran Radio Genoa.

Vatican : un homme interpellé après avoir uriné sur l’autel de la basilique Saint-Pierre

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Un homme a été arrêté vendredi 10 octobre après avoir profané l’autel principal de la basilique Saint-Pierre en urinant devant des fidèles stupéfaits. L’incident, rapidement maîtrisé par la gendarmerie du Vatican, relance les interrogations sur la sécurité du site religieux le plus visité au monde.

La scène, d’une violence symbolique rare, s’est déroulée vendredi matin dans la basilique Saint-Pierre, au cœur du Vatican. Selon les journaux italiens Corriere della Sera et Il Tempo, un homme a franchi les barrières de sécurité qui protègent l’autel principal avant de baisser son pantalon et d’uriner sur l’autel, situé sous le célèbre baldaquin baroque conçu par Gian Lorenzo Bernini. L’acte, commis sous les yeux de nombreux visiteurs et fidèles médusés, a immédiatement provoqué un mouvement de stupeur dans l’édifice.

Des gendarmes en civil, chargés de la surveillance permanente du monument, sont rapidement intervenus pour maîtriser l’individu et le conduire hors de la basilique. Selon les autorités du Vatican, les abords de l’autel ont été aussitôt bouclés afin de permettre le nettoyage et la purification du lieu. L’incident a été confirmé dans la journée par un porte-parole du Saint-Siège. Le pape Léon XIV aurait été informé de la profanation et aurait exprimé sa tristesse face à cet acte qualifié d’« offense au sacré ».

Ce nouvel épisode s’inscrit dans une série d’incidents récents qui questionnent la sécurité du plus célèbre sanctuaire de la chrétienté. En juin 2023, un homme s’était déshabillé devant le même autel pour dénoncer la guerre en Ukraine. En février 2025, un autre visiteur avait grimpé sur l’autel et renversé six candélabres du XIXᵉ siècle, causant des dégâts importants. En 2019 déjà, un candélabre avait été dégradé par un touriste.

Ces gestes spectaculaires, souvent relayés sur les réseaux sociaux, révèlent les limites d’un système de sécurité confronté à la fois à l’afflux massif de visiteurs (près de 20 000 par jour). La gendarmerie de l’État de la Cité du Vatican, forte d’environ 150 agents, assure la protection du pontife et la surveillance des bâtiments. Bien que le Vatican soit situé sur le territoire italien, il relève d’un régime d’extraterritorialité établi par les accords du Latran de 1929. En cas d’infraction, les procédures judiciaires sont menées en concertation avec les autorités italiennes, mais à la charge du Saint-Siège.

L’auteur de la profanation, dont l’identité n’a pas été rendue publique, pourrait être poursuivi pour outrage à la religion et atteinte à un lieu de culte, deux délits graves selon le droit du Vatican. En attendant, les accès à l’autel de Saint-Pierre ont été temporairement restreints, le temps de renforcer les mesures de sécurité autour de ce symbole majeur du catholicisme.

Sources :
Corriere della Sera – « Uomo urina sull’altare della Basilica di San Pietro » – 10 octobre 2025
Il Tempo – « Profanazione a San Pietro: uomo fermato dopo gesto oltraggioso » – 10 octobre 2025

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