Lors d’un événement de campagne tenu ce mercredi 23 octobre à Concord, dans le New Hampshire, le président Biden, a surpris l’audience en déclarant qu’il fallait « enfermer » l’ancien président Donald Trump. Ce commentaire a rapidement provoqué une vive controverse aux Etats-unis, où beaucoup de partisans de Trump dénonçaient un acharnement judiciaire contre l’ancien président.
Biden s’exprimait lors d’un rassemblement de soutien aux candidates démocrates Joyce Craig et Maggie Goodlander lorsqu’il a critiqué les propositions de Donald Trump concernant l’élimination du ministère de l’Éducation et une réforme du système de la fonction publique. Selon Biden, ces propositions démontrent l’intention de Trump de remodeler radicalement l’administration publique.
« Il parle sérieusement, ce n’est pas une blague », a déclaré Biden. « C’est un gars qui veut aussi remplacer tous les fonctionnaires… Il pense qu’il a le droit, en vertu de la décision de la Cour suprême sur l’immunité, d’éliminer physiquement, de tirer et de tuer quelqu’un qu’il considère comme une menace pour lui. »
Mais c’est la déclaration suivante de Biden qui a fait le tour des médias sociaux : « On doit l’enfermer. » Une déclaration qui n’est pas passé inaperçu alors que les pro Trump dénoncent l’acharnement judiciaire contre l’ancien président. Tentant de minimiser l’impact de ses propos, Biden a d’ailleurs ajouté après un court moment : « Politiquement, on doit l’enfermer. »
Les réactions des partisans de Trump et le défi pour Harris
La réaction des partisans de Trump ne s’est pas fait attendre. Donald Trump Jr. a été l’un des premiers à commenter sur X (anciennement Twitter), dénonçant ce qu’il a qualifié de « manœuvre politique« . Selon lui, cette sortie de Biden confirme que « la guerre judiciaire contre [son] père avait toujours pour but d’interférer avec l’élection ».
Cette déclaration place également la vice-présidente Kamala Harris dans une situation délicate. En campagne pour la présidence, Harris pourrait être obligée de se distancier des propos de Biden afin de ne pas s’aliéner une partie des électeurs démocrates ou de risquer d’être perçue comme cautionnant l’instrumentalisation de la justice. Cette position pourrait lui nuire auprès des électeurs indépendants, essentiels pour gagner les élections.
Des efforts pour minimiser les propos de Biden
Selon le média conservateur Consertive Fix, un responsable de l’administration Biden-Harris a d’ailleurs tenté de minimiser l’importance de cette déclaration controversée, déclarant aux journalistes, sur le ton de l’humour : « On doit enfermer Joe ». Cette réaction témoigne d’un certain agacement face aux gaffes répétées du président, qui a été viré de la campagne présidentiel pour cette raison. « Pour le meilleur ou pour le pire, plus personne ne l’écoute, » a ajouté l’officiel.
Avec l’élection présidentielle qui approche à grands pas, les retombées de cette déclaration risquent de compliquer davantage une course électorale déjà marquée par des tensions croissantes entre les partisans de Biden-Harris et ceux de Trump. Bien que Biden ait tenté de revenir sur sa déclaration, l’incident devrait alimenter les critiques et renforcer les accusations de politisation de la justice.
