L’État hébreu a lancé une attaque aérienne d’une ampleur inédite contre l’Iran, visant ses infrastructures militaires et nucléaires. Une escalade sans précédent dans la confrontation entre les deux puissances ennemies.
Dans la nuit du 13 juin 2025, une série d’explosions a secoué Téhéran, marquant le début d’une offensive militaire israélienne spectaculaire. Près de 200 avions de chasse ont mené des frappes coordonnées sur plus d’une centaine de cibles stratégiques iraniennes, dans le cadre de l’opération baptisée « Rising Lion ». Cette opération israélienne tire son nom du verset 23:24 du livre des Nombres, le quatrième livre de la Bible qui dépeint les événements survenus entre la sortie d’Egypte et l’arrivée en Terre promise. Ce passage évoque un peuple se levant comme un lion pour vaincre ses ennemis.
Des frappes coordonnées sur l’ensemble du territoire iranien
Les cibles visées s’étendaient de Téhéran à Arak, en passant par Natanz, Tabriz, Qom et Ilam. Israël a frappé des installations nucléaires, des bases de missiles, des dépôts d’armement et plusieurs sites militaires de haut rang. Le quartier général des Gardiens de la révolution à Téhéran et les principales infrastructures du programme nucléaire iranien, comme l’usine d’enrichissement de Natanz et le réacteur à eau lourde d’Arak, ont été sévèrement endommagés.
Parmi les victimes annoncées par les médias iraniens figurent des hauts responsables militaires, dont Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la révolution, et Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées. Des civils, dont des enfants, ont également péri dans les frappes.
Au moins 95 personnes ont été blessées, selon Mojtaba Khaledi, porte-parole des services d’urgences. Les victimes ont été transportées vers des centres médicaux répartis dans 12 provinces différentes.
Israël affirme avoir éliminé la majorité des dirigeants de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution lors de frappes aériennes ciblant leur quartier général souterrain en Iran. Parmi les victimes figurerait leur chef, le général Amirali Hadjizadeh. Cette unité est responsable de la surveillance de l’espace aérien iranien et de la gestion des missiles balistiques.
Des opérations secrètes du Mossad auraient également ciblé des scientifiques iraniens et des systèmes de défense antiaérienne.
Nétanyahou revendique une attaque « très réussie »
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a salué l’offensive comme un « moment décisif pour Israël et le peuple juif ». Il a affirmé que l’opération visait à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire, accusant la République islamique d’avoir franchi un point de non-retour dans l’enrichissement d’uranium.
Le ministre de la Défense, Israel Katz, a quant à lui déclaré que l’objectif était de « neutraliser la tête de la pieuvre iranienne », évoquant une menace existentielle. Le commandement israélien estime que l’Iran détient de quoi fabriquer jusqu’à 15 bombes nucléaires en quelques jours.
Une riposte iranienne attendue
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié l’offensive israélienne de « déclaration de guerre » dans une lettre officielle adressée aux Nations unies. Il a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour traiter de ce qu’il décrit comme une agression militaire contre un État souverain.
Le guide suprême Ali Khamenei a dénoncé un « crime » et promis un « châtiment difficile et douloureux ». En réponse à l’élimination de plusieurs de ses hauts responsables militaires, Khamenei a nommé un nouveau chef d’état-major, le général Abdolrahim Mousavi, et un nouveau commandant des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Pakpour, en remplacement de Mohammad Bagheri et Hossein Salami.
Téhéran, bien que touché, conserve une capacité de riposte significative. Selon les services de renseignement américains, l’Iran disposerait actuellement de 2 000 missiles balistiques, et aurait intensifié sa production depuis l’automne 2024.
Le Hezbollah, traditionnel rempart régional de l’Iran, est toutefois affaibli. Israël, conscient du risque d’escalade, a déclenché l’état d’alerte sur tout son territoire. Le front intérieur a ordonné la suspension des rassemblements, des cours et des activités non essentielles.
Une opération qui court-circuite les négociations
L’offensive intervient à deux jours d’un nouveau cycle de négociations nucléaires à Mascate, prévu entre l’Iran et les États-Unis et au lendemain de l’adoption d’une résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) condamnant l’Iran pour non-respect de ses engagements nucléaires, accentuant la pression à la veille d’un nouveau round de négociations avec les États-Unis. Ce choix israélien de l’attaque frontale bouleverse la diplomatie engagée par l’administration Trump depuis mars.
Le président américain Donald Trump vient d’ailleurs d’exhorter Téhéran à « conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien », prévenant que les « prochaines attaques » seraient « encore plus brutales ».
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé des attaques visant un État souverain, ses citoyens, ainsi que des installations nucléaires et énergétiques, soulignant que l’Iran n’avait rien fait pour justifier une telle agression.
Selon la télévision d’État iranienne, Israël a mené vendredi une nouvelle attaque contre le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, situé au centre de l’Iran. Le média qualifie l’opération de nouvelle offensive du « régime sioniste » contre une installation stratégique du programme nucléaire iranien.
Tandis que les tensions s’intensifient, l’armée israélienne indique intercepter sans relâche les drones envoyés depuis l’Iran.