Volodymyr Zelensky a dénoncé ce 1er octobre une frappe russe contre la structure de confinement de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl. Cet incident survient alors que la centrale de Zaporijjia reste privée d’électricité depuis plus d’une semaine, accentuant les inquiétudes sur la sûreté nucléaire en Ukraine.
Un symbole de l’histoire nucléaire à nouveau fragilisé par la guerre. L’Ukraine a accusé la Russie d’avoir bombardé l’ancienne centrale de Tchernobyl, provoquant une coupure de courant dans la structure de confinement qui recouvre le réacteur numéro 4, théâtre de la catastrophe de 1986. Dans un message publié sur Facebook, Volodymyr Zelensky a dénoncé une « menace mondiale », estimant que Moscou prenait pour cible les sites énergétiques les plus sensibles du pays.
Le ministère ukrainien de l’Énergie a confirmé sur Telegram « une situation d’urgence » sur le site, où des techniciens tentent de rétablir l’alimentation électrique. « À la suite de surtensions, le Nouveau confinement de sécurité s’est retrouvé sans courant », a précisé le ministère. Achevée en 2016, cette arche métallique recouvre les vestiges du réacteur détruit et empêche la dispersion de particules radioactives dans l’environnement. Une attaque de drone russe avait déjà endommagé la structure en février dernier, sans provoquer d’élévation des niveaux de radiation.
Cette nouvelle alerte nucléaire intervient alors que la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, est plongée depuis plus d’une semaine dans la plus longue coupure d’électricité depuis le début du conflit. Privée d’alimentation extérieure depuis le 23 septembre, elle fonctionne uniquement grâce à ses générateurs de secours. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé qu’il n’y avait « pas de danger immédiat », tout en soulignant la vulnérabilité persistante du site.
Moscou, qui occupe toujours la centrale depuis mars 2022, a assuré que la situation était « sous contrôle » et que l’opérateur russe en charge informait régulièrement l’AIEA. Kiev accuse cependant le Kremlin d’utiliser les infrastructures nucléaires comme moyen de pression stratégique, au risque de provoquer un accident d’ampleur régionale.
Depuis le début de la guerre, la Russie et l’Ukraine se renvoient la responsabilité des attaques contre les sites nucléaires. Mais les bombardements sur Tchernobyl, hautement symboliques, viennent rappeler la fragilité d’un pays où l’ombre de la catastrophe de 1986 plane toujours sur le présent.
Sources :
Huff Post – L’Ukraine s’alarme d’un bombardement russe contre la centrale de Tchernobyl – lien