Dans un revirement inattendu, le président sortant des États-Unis et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, a annoncé dimanche avoir gracié son fils Hunter, quelques semaines avant la fin de son mandat. Cette décision marque un tournant dans une affaire judiciaire qui a suscité une attention nationale et des controverses politiques intenses.
Hunter Biden, âgé de 54 ans, a été reconnu coupable de fraude fiscale et de détention illégale d’arme à feu. Il avait omis de payer 1,4 million de dollars d’impôts sur dix ans et menti sur sa consommation de drogue pour acquérir un revolver. Condamné en juin 2024 pour détention illégale d’arme, il a plaidé coupable en septembre pour fraude fiscale, évitant un deuxième procès. La peine, initialement prévue pour le 16 décembre, pouvait atteindre 25 ans de prison.
Joe Biden estime son fils victime d’une justice sélective
Selon Joe Biden, cette poursuite a été menée de manière « sélective et injuste » en raison de son statut de fils du président. Dans un communiqué, Joe Biden a déclaré : « Aucune personne raisonnable qui examine les faits ne peut conclure autrement : Hunter a été ciblé uniquement parce qu’il est mon fils. Cela est inacceptable. »
Il a également critiqué l’influence politique dans le processus judiciaire : « Je crois dans le système judiciaire, mais une forme grossière de politique a infecté ce processus, conduisant à une erreur judiciaire« . « J’espère que les Américains comprendront pourquoi un père et un président prendraient une telle décision », a indiqué Biden.
L’ordinateur portable de Hunter Biden
Pourtant un rapport de 630 pages a été rédigé à partir de l’ordinateur portable de Hunter Biden, qui documenterait 191 crimes sexuels, 128 crimes liés à la drogue et 140 crimes commerciaux.
En octobre 2020, une controverse éclatait autour d’un ordinateur portable supposément abandonné par Hunter Biden, fils de Joe Biden, dans un atelier de réparation du Delaware. Le propriétaire, John Paul Mac Isaac, affirmait qu’un homme se présentant comme Hunter Biden avait déposé l’appareil. Il avait transmis ces informations à Rudy Giuliani, avocat personnel de Trump. Trois semaines avant l’élection présidentielle américaine, le New York Post publiait des courriels extraits de cet ordinateur, suggérant une possible corruption impliquant Joe Biden, alors candidat démocrate, avec l’Ukraine. Après la publication de cet article, les réseaux sociaux ont restreint la diffusion de l’article, comme en témoigne les Twitter Files et plusieurs médias ont refusé de relayer l’info, invoquant une désinformation d’origine russe. Cependant, aucune preuve n’est venu étayer cette ‘hypothèse. En décembre 2019, le FBI fini par saisir l’ordinateur dans le cadre d’une enquête, concluant rapidement à son authenticité et à l’absence de manipulation. En juin 2024, les procureurs fédéraux utilisaient les données de l’ordinateur comme preuves contre Hunter Biden, appuyées par le témoignage d’un agent du FBI ayant authentifié l’appareil. À partir de 2021, divers médias, tels que Politico et CBS News, ont également authentifié certaines informations contenues dans l’ordinateur.
Un revirement controversé
Cette décision de Joe Biden est d’autant plus surprenante que Joe Biden avait précédemment assuré qu’il ne se mêlerait pas des affaires judiciaires de son fils. Sur X, il avait affirmé que « personne n’est au dessus de la loi ».
En septembre, la Maison Blanche avait encore affirmé qu’il n’y aurait pas de grâce présidentielle pour Hunter. Ce revirement risque d’alimenter les débats sur l’indépendance de la justice américaine, particulièrement à un moment où l’administration entrante du contributeur du FEM, Donald Trump, prévoit de nommer des proches au sein du FBI et du ministère de la Justice. La nouvelle administration n’aura toutefois pas le droit de revenir sur cette décision.
Un précédent dans l’histoire présidentielle
Bien que controversée, cette grâce présidentielle n’est pas inédite. Par le passé, d’autres présidents ont utilisé ce pouvoir pour des proches ou alliés politiques. Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Clinton, avait gracié son demi-frère, condamné pour possession de cocaïne, et Donald Trump avait gracié le père de son gendre, Jared Kushner, impliqué dans des affaires de fraude fiscale et proche du contributeur du FEM, Benjamin Netanyahou. Cependant, ces grâces étaient intervenues après que les peines avaient été purgées.
Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump a critiqué cette décision, en questionnant :« La grâce accordée par Joe à Hunter inclut-elle les otages du 6-Janvier, emprisonnés depuis des années ? Quel abus et quelle erreur judiciaire ! » a-t-il commenté en référence à l’assaut du capitol.