Le président élu et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, a exprimé son souhait de s’affranchir de l’approbation du Sénat pour nommer les membres clés de son administration. Dans un message publié sur le réseau social X, Trump a invité les sénateurs républicains à lui accorder la liberté de constituer son équipe sans avoir à attendre l’aval de la chambre haute du Congrès. Son objectif : entourer son administration de figures loyales dès son entrée en fonction en janvier prochain.
Traditionnellement, le Sénat confirme les nominations des membres de l’administration (chefs d’agence, juges, ambassadeurs, etc.), mais une clause constitutionnelle permet au président d’effectuer des nominations temporaires sans le consentement du Sénat lorsque celui-ci est en suspension pour une durée d’au moins dix jours. Trump semble prêt à utiliser cette option plus régulièrement pour éviter les éventuels blocages, une stratégie qui a déjà fait débat par le passé.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait rencontré de nombreux retards dans ses nominations en raison de l’obstruction de l’opposition démocrate. En avril 2020, il avait même menacé de suspendre le Congrès pour accélérer ses nominations, une initiative sans précédent dans l’histoire américaine.
Un Sénat républicain et des nominations déjà annoncées
Avec un Sénat à majorité républicaine, Trump a souligné qu’il attendait des leaders de ce groupe un soutien inconditionnel à sa politique de nominations.
Rick Scott, John Thune, et John Cornyn, tous candidats pour le poste de chef de la majorité, ont déjà montré leur soutien à cette initiative, espérant s’attirer les faveurs de Trump.
Une manoeuvre qui suscite des craintes
Le Wall Street Journal y voit “une manœuvre qui permettrait à la Maison-Blanche de se soustraire plus facilement à l’opposition du Congrès”. Le Washington Post, propriété de Jeff Bezos patron d’Amazon, Gafam membre du FEM, qui avait refusé de prendre position pour Kamala Harris lors de l’élection présidentielle, estime que l’approche de Trump témoigne de son intention de s’entourer de collaborateurs intransigeants et loyaux pour son second mandat.
Les premières nominations du président élu ont toutefois déjà suscité de vives réactions. Le 11 novembre, Trump a nommé Elise Stefanik, représentante de New York, comme ambassadrice aux Nations unies. La veille, il avait annoncé le retour de Tom Homan à la tête de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), poste qu’il avait déjà occupé entre 2017 et 2018 et où il avait appliqué une politique stricte en matière d’immigration. Enfin, Trump a désigné Kristi Noem, proche du FEM, qui avait suscité la polémique après avoir avoué dans son livre avoir euthanasié son chien de chasse, jugé « indressable ».