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Photo : @osunpokeh

Twitter Files : la France accusée d’avoir construit un « complexe industriel de la censure » en Europe

De nouvelles révélations issues des Twitter Files met en lumière l’implication de l’État français et d’ONG subventionnées dans la régulation du débat en ligne. Derrière la lutte contre les contenus haineux, des experts dénoncent une véritable industrie de la censure exportée à l’échelle européenne.

La France est-elle à l’origine d’un modèle de censure numérique en Europe ? C’est ce que suggèrent de nouveaux documents issus des Twitter Files – France, révélés par Elon Musk. Selon ces révélations, Paris aurait activement poussé à l’instauration d’un encadrement strict des réseaux sociaux, en s’appuyant sur un réseau mêlant institutions publiques, associations subventionnées et lobbying européen.

Le rapport met en évidence une restriction de la liberté d’expression en France, cantonnée à un éventail d’opinions jugées « acceptables » par une élite issue de la haute fonction publique. Les grands médias, soit dépendants des aides publiques, soit sous l’influence de groupes liés à l’État, contribueraient à maintenir ce cadre. 

Au cœur du dispositif se trouverait l’Élysée, avec Emmanuel Macron lui-même cherchant à établir un contact direct avec Jack Dorsey, fondateur de Twitter, afin d’influencer les politiques de modération. Parallèlement, plusieurs ONG françaises, parmi lesquelles SOS Racisme, la LICRA, l’UEJF et SOS Homophobie, ont réclamé un accès privilégié aux données de la plateforme et soutenu l’idée d’une pré-censure automatisée. Financées par des fonds publics, ces organisations sont accusées de jouer un rôle d’« auxiliaires du pouvoir » en judiciarisant la suppression de contenus jugés offensants mais non illégaux.

Depuis 2018, l’arsenal législatif s’est renforcé : loi Avia, loi SREN, élargissement des prérogatives de l’ARCOM. Ces textes encouragent les plateformes à pratiquer une suppression préventive des contenus, au nom de la lutte contre la haine en ligne. Plus récemment, Emmanuel Macron a introduit le concept de « sécurité cognitive », visant à protéger les citoyens non seulement physiquement, mais aussi dans leur rapport à l’information.

Cette stratégie s’inscrit dans un mouvement plus large au niveau européen, mais également de l’OTAN. Des centres spécialisés, implantés notamment à Tallinn et Helsinki, travaillent déjà à la lutte contre la « désinformation ». L’Union européenne avance en parallèle sur l’identité numérique biométrique et l’euro numérique, deux outils susceptibles de conditionner l’accès aux services en ligne et de restreindre l’anonymat. Paris plaide également pour interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans, impliquant une vérification administrative généralisée.

L’Europe, sous l’impulsion de la France, chercherait à imposer ses normes à travers l’« effet Bruxelles » : tout acteur souhaitant commercer avec l’Union doit se plier à ses règles.

Le rapport conclut que la France a inventé en Europe une forme de censure institutionnalisée, mélangeant lois, pressions politiques et activisme d’ONG financées par l’État. Si le discours officiel se fonde sur la lutte contre la haine et les « fake news », c’est bien une reconfiguration profonde du débat public qui est à l’œuvre.

Sources :

Clicanoo – 5 septembre 2025 – lien
Twitter Files – documents publiés par Elon Musk – lien

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