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Masoud Pezeshkian. Photo : @Khamenei.ir

Téhéran : Le président iranien accuse Donald Trump de vouloir « mettre à genoux » la République islamique

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Lors des célébrations du 46e anniversaire de la Révolution islamique, qui se sont déroulées ce lundi 10 février, Massoud Pezeshkian, le président iranien, a vigoureusement accusé son homologue américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, de tenter de « mettre à genoux » la République islamique d’Iran. Dans son discours prononcé sur la place Azadi à Téhéran, il a réaffirmé que l’Iran, bien que désireux d’un dialogue avec l’Occident, ne s’inclinerait jamais devant les pressions extérieures.

L’Iran célèbre cette année un anniversaire particulier de sa Révolution, marquée par la chute du régime pro-américain de la monarchie Pahlavi en 1979. Cette transition a été suivie de la prise d’otages de diplomates américains, un épisode fondateur de l’antagonisme actuel entre Washington et Téhéran. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a ravivé ces tensions, notamment avec la politique de « pression maximale » qu’il a menée contre l’Iran durant son premier mandat, qui s’est soldée par une attaque en 2020 qui a couté la vie de Qassem Soleimani, un haut responsable iranien.

Les accusations de Pezeshkian : « Trump joue un double jeu »

Massoud Pezeshkian a critiqué le double discours de Donald Trump, qui, tout en se déclarant prêt à négocier avec l’Iran pour encadrer son programme nucléaire, a signé un mémorandum pour renforcer les sanctions économiques contre Téhéran. Le président iranien a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de saboter les efforts de son pays pour améliorer sa situation économique tout en allégeant les sanctions. « Trump dit ‘nous voulons discuter (avec l’Iran)’, et il signe dans un mémorandum toutes les conspirations pour mettre notre Révolution à genoux », a-t-il souligné.

Le décret de Trump menaçant d’anéantir l’Iran

Donald Trump a signé le 4 février dernier un décret présidentiel visant à exercer une pression maximale sur le régime iranien. Le président américain a même averti que toute tentative d’assassinat contre lui par l’Iran entraînerait des représailles dévastatrices. En signant le décret, il a déclaré que s’il était attaqué, l’Iran serait « anéanti ». En novembre 2024, les américains ont assuré qu’une tentative d’assassinat contre Trump avait été déjouée, impliquant un agent iranien, Farhad Shakeri, chargé de planifier l’attaque. Trump a également pris des mesures contre des figures de l’administration iranienne, dont l’actuel vice-président Iranien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mohammad Javad Zarif.

Le lendemain, le ministre des Affaires étrangères iranien, Seyed Abbas Araghchi, diplômé de l’Université britannique de Kent, par laquelle sont passés de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, tels que Vybarr Cregan-Reid, ou Erika Rackley ; ancien chargé d’affaires à la mission permanente de l’Iran auprès de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), membre du FEM et ancien chancelier de l’École des relations internationales, par laquelle est passée Mohammad Javad Zarif, a déclaré sur le réseau social X que si les États-Unis poursuivaient leur politique de « pression maximale », l’Iran répondrait par une « résistance maximale ». Il a affirmé que Téhéran ne cherchait pas à se doter de l’arme nucléaire et était prêt à fournir des garanties en ce sens. Cependant, il a souligné que le décret signé par Donald Trump ciblait bien au-delà du nucléaire, en s’attaquant à l’ensemble de l’économie iranienne, aux Gardiens de la Révolution, aux exportations pétrolières vers la Chine et le programme balistique de Téhéran.

Araghchi s’est entretenu hier avec le secrétaire général de l’ONU et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, António Guterres. Il a condamné le plan « américano-sioniste » visant à déplacer de force la population palestinienne de Gaza. Araghchi a souligné que ce projet violait le droit international et la Charte de l’ONU, et a averti que l’Iran s’opposerait fermement à cette politique. Il a également mentionné que la solidarité des pays arabes et musulmans témoignait de l’inquiétude régionale face à la persécution continue des Palestiniens. Guterres a réaffirmé l’opposition de l’ONU à tout plan de déplacement forcé et a mis en avant l’urgence d’envoyer une aide humanitaire à Gaza.

L’Iran entre guerre et diplomatie

Malgré les accusations de Trump, le président iranien a insisté lundi sur la position pacifiste de son pays. « Nous ne cherchons pas la guerre », a déclaré Pezeshkian, précisant que l’Iran souhaite avant tout un dialogue constructif, mais sans se soumettre aux pressions extérieures. L’Iran, selon lui, « ne s’inclinera jamais ».

Sources : AP, 20 minutes, France 24.

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