L’escalade militaire franchit un nouveau seuil critique. L’armée israélienne a mené dans la nuit de dimanche à lundi des frappes d’envergure sur le site nucléaire de Fordo, situé sous une montagne dans la province de Qom, au sud de Téhéran. Parallèlement, des frappes « d’une force sans précédent » ont visé le centre névralgique du pouvoir iranien, selon les déclarations officielles israéliennes.
Le site de Fordo, enfoui à plus de 80 mètres sous terre, est l’un des plus sensibles du programme nucléaire iranien. Officiellement destiné à la recherche civile, il est soupçonné depuis longtemps par Israël et ses alliés occidentaux d’accueillir des activités nucléaires à visée militaire.
L’agence de presse semi-officielle Tasnim, proche des Gardiens de la Révolution, a rapporté ces frappes en s’appuyant sur un communiqué de l’autorité de gestion des crises de la province de Qom. Si les détails exacts des dégâts ne sont pas encore connus, cette attaque marque un tournant dans l’affrontement régional.
Un bâtiment du Croissant-Rouge iranien touché
Le Croissant-Rouge iranien a par ailleurs signalé des explosions à proximité de l’un de ses bâtiments à Téhéran, sans indiquer s’il y avait eu des victimes.
Karaj également visée
La ville de Karaj, zone industrielle importante à l’ouest de Téhéran, aurait également été la cible de missiles israéliens, selon les mêmes sources. Karaj est connue pour abriter des centres de recherche sensibles et des installations logistiques liées à l’industrie militaire.
Une offensive assumée par Israël
Dans un communiqué officiel, l’armée israélienne a revendiqué cette série de frappes, précisant qu’elle visait des « cibles militaires à Téhéran ». Ces opérations s’inscrivent dans une stratégie de réponse rapide après les missiles tirés par l’Iran contre des positions israéliennes.
Cette nouvelle phase d’affrontements entre les deux puissances régionales fait craindre une escalade incontrôlable au Moyen-Orient, où chaque attaque semble appeler une riposte plus violente encore.
Le cœur de Téhéran également ciblé
Dans un communiqué diffusé par le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, l’État hébreu revendique une offensive d’une « force sans précédent » contre les centres de commandement du régime iranien. Les cibles incluraient des bâtiments liés aux services de renseignement, aux forces de sécurité intérieure et aux réseaux de soutien à des groupes armés pro-iraniens.
« L’armée est en train de frapper avec une force sans précédent des cibles du régime et des organismes d’oppression du gouvernement au cœur de Téhéran », a déclaré Israël Katz, confirmant une opération coordonnée et préparée de longue date.
Une riposte attendue de l’Iran ?
À cette heure, Téhéran n’a pas encore officiellement réagi, mais plusieurs analystes évoquent un risque d’élargissement du conflit au-delà des frontières syriennes et libanaises, avec une riposte potentielle sur les bases américaines dans la région. L’Iran avait déjà prévenu qu’en cas d’attaque directe sur son territoire, toutes les installations militaires des alliés de Tel-Aviv seraient considérées comme des cibles.
Source : BFMTV