L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé, le 13 janvier 2025, une suspicion d’épidémie de maladie à virus Marburg (MVM) dans la région de Kagera, en Tanzanie. Les autorités locales et les équipes internationales de santé publique travaillent conjointement pour contenir cette situation préoccupante.
Selon l’OMS, neuf cas suspects, dont huit décès (soit un taux de létalité de 89 %), ont été recensés dans les districts de Biharamulo et Muleba au 11 janvier 2025. Les patients présentaient des symptômes graves tels que fièvre élevée, céphalées, vomissements de sang, diarrhée, et saignements externes. Les échantillons collectés auprès de deux patients sont en cours d’analyse au Laboratoire national de santé publique pour confirmer la présence du virus.
La région de Kagera, déjà touchée par une épidémie de MVM en mars 2023, demeure un foyer potentiel en raison de la présence de réservoirs zoonotiques, comme les chauves-souris frugivores.
Réponse des autorités sanitaires
Face à cette situation critique, plusieurs mesures ont été déployées :
- Renforcement de la surveillance et traçage des contacts dans les zones affectées.
- Déploiement d’équipes de réponse rapide pour enquêter et gérer l’épidémie.
- Mise en place de laboratoires mobiles et d’unités de traitement dans la région de Kagera.
- Sensibilisation communautaire pour prévenir la transmission et encourager le signalement rapide des cas suspects.
Évaluation des risques par l’OMS
L’OMS considère le risque comme élevé à l’échelle nationale en raison du taux de létalité, de la transmission possible dans les établissements de santé et du manque d’informations complètes sur l’épidémie. Au niveau régional, la proximité des frontières avec des pays comme le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la RDC augmente le risque de propagation transfrontalière.
Le risque global reste faible pour le moment, bien qu’une surveillance accrue soit essentielle, notamment en raison de l’aéroport de Kagera qui relie Dar es Salaam à d’autres destinations internationales.
Recommandations de l’OMS
- Prévention de la transmission humaine : éviter les contacts directs avec les fluides corporels des patients et assurer l’isolement rapide des cas suspects.
- Réduction du risque zoonotique : limiter les expositions prolongées aux chauves-souris dans les grottes et cuire correctement les produits d’origine animale.
- Coordination renforcée : mobiliser les gouvernements, les partenaires et les communautés pour une réponse cohérente.
- Communication et sensibilisation : informer les populations sur les symptômes, les risques et l’importance de consulter rapidement des structures de santé.
- Gestion des cas et soutien psychosocial : équiper les centres de traitement pour fournir des soins adéquats, tout en assurant la sécurité des travailleurs de la santé.
Un appel à la vigilance
La maladie à virus Marburg, similaire au virus Ebola, est rare mais mortelle. Elle se transmet par contact direct avec les fluides corporels d’un patient ou des surfaces contaminées. Il est crucial que les populations locales et les pays voisins restent vigilants pour éviter une propagation à grande échelle.
Pour l’instant, l’OMS ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce avec la Tanzanie. Toutefois, elle insiste sur l’importance d’une collaboration transfrontalière pour renforcer les capacités de détection et de réponse.
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Méta-description :
Suspicion d’une épidémie de maladie à virus Marburg en Tanzanie : l’OMS alerte sur neuf cas suspects, dont huit décès. Une réponse rapide est essentielle pour contenir cette crise.