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Claude Blanchemaison et Vladimir Poutine en 2000. Photo : @Kremlin.ru

Sommet Washington–Ukraine : l’analyse de Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie

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Après le sommet de Washington qui a réuni Donald Trump, Volodymyr Zelensky et sept dirigeants européens, l’ancien ambassadeur de France en Russie, Claude Blanchemaison, tire dans mes colonnes du Nouvel Obes, un bilan nuancé mais encourageant : «  un pas vers la paix en Ukraine a été franchi… et l’Europe revient de loin », selon lui.

Le diplomate observe d’abord un changement de posture de Donald Trump. D’un côté, un président qui, jusque-là, voulait résoudre le conflit ukrainien en un mois ou moins, semble désormais conscient de sa complexité. Il reconnaît Zelensky non plus comme un acteur secondaire, mais comme un chef de guerre soutenu par l’Europe, et il l’a traité désormais avec un respect absent lors du précédent sommet de février. Une politesse réciproque entre dirigeants serait ainsi de retour sur la scène diplomatique.

Selon Claude  Blanchemaison, ce sommet marque aussi une ouverture vers les «  sujets de fond  », notamment les questions territoriales, sans forcément passer par un cessez-le-feu immédiat. Trump a évoqué la possibilité d’un sommet trilatéral Poutine–Zelensky, une idée dont la réalisation demeure incertaine mais qui s’inscrit dans un processus engageant.

Surtout, les Européens seraient parvenus à progresser dans la définition des garanties de sécurité à offrir à l’Ukraine dans un futur post-conflit, avec l’accord américain de les assurer, à condition d’exclure toute présence de troupes américaines sur le sol ukrainien.

Cette dynamique, poursuit Claude  Blanchemaison, est d’autant plus significative qu’elle fait suite à une série d’exclusions : d’abord, l’absence européenne dans la conversation Trump–Poutine en Alaska, puis une invitation de dernière minute au sommet de Washington incluant pourtant des chefs européens tels que Ursula von  der  Leyen. Une présence qui prouve selon lui, que, Trump se rend compte que « rien n’est possible sans l’Europe ». On pourrait toutefois objecter que les européens ont été exclus de la plupart des grands rendez-vous russo-américain d’après guerre, comme l’a souligné Frédérique Taddeï dans un édito de Marianne.

Sources :
Nouvel Observateur – Interview de Claude Blanchemaison.

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