Un scandale sanitaire d’une ampleur inédite frappe actuellement l’Argentine. 34 personnes sont mortes depuis avril après avoir reçu du fentanyl contaminé, un puissant opiacé synthétique utilisé dans le cadre hospitalier. L’enquête judiciaire en cours pointe une contamination 

La dernière victime, un homme de 57 ans, est décédée le mercredi 28 mai à l’hôpital de Balcarce, dans la province de Buenos Aires. Ce décès porte à 34 le nombre de morts recensés dans des circonstances similaires. Au total, 69 cas ont été détectés, dont 54 confirmés comme étant liés à une exposition à du fentanyl contaminé.

Les provinces les plus touchées sont Buenos Aires et Santa Fe, mais les autorités redoutent une extension du phénomène.

La justice argentine a lancé un appel national à toutes les provinces pour signaler les cas suspects et coordonner l’investigation sanitaire et pénale.

Des enfants parmi les victimes

Selon El País América, les hommes de 45 à 64 ans sont les plus touchés par cette crise, mais des enfants de moins de 10 ans ont également été infectés. Parmi les victimes figure un jeune homme de 18 ans et une jeune femme de 19 ans, ce qui montre l’ampleur transversale du drame.

Les autorités sanitaires redoutent également que certains cas n’aient pas encore été détectés, notamment dans les zones rurales ou mal équipées.

Un médicament légal, mais mortel s’il est contaminé

Le fentanyl est un opiacé synthétique extrêmement puissant, utilisé légalement comme antalgique dans les hôpitaux, notamment en cancérologie ou en anesthésie post-opératoire. Mais la version administrée aux patients décédés était contaminée dès sa fabrication, selon les premières analyses.

En parallèle de son usage médical, le fentanyl est également produit illégalement, ce qui en fait une substance très surveillée dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis, où elle est à l’origine d’une vague de surdoses massives.

Source : Courrier international.