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Richard Ferrand. Photo : @Faculté de droit Paris-Est Créteil

Richard Ferrand au Conseil constitutionnel – la gauche et LR dénoncent l’abstention du RN

La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel a été validée de justesse ce mercredi 19 février, provoquant une levée de boucliers de la part de la gauche et des Républicains (LR). En cause : l’abstention des élus du Rassemblement national (RN), qui aurait permis l’officialisation de cette nomination à une voix près.

Ancien président de l’Assemblée nationale et proche du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, Richard Ferrand, que l’ont dit franc-maçon, a vu sa candidature rejetée par 58 parlementaires, contre 39 voix favorables. Toutefois, faute d’atteindre le seuil des 3/5e nécessaires pour invalider la nomination, la candidature a été entérinée. La majorité requise était tombée à 59 voix avec les abstentions, laissant place à de vives critiques.

Des accusations de collusion entre le RN et le camp présidentiel

L’abstention du RN n’a pas manqué de susciter l’indignationLaurent Wauquiez, leader de Droite républicaine, a dénoncé sur X une « complicité » avec le gouvernement. Julien Dive (LR) a évoqué une « magouille », tandis que Mathilde Panot (LFI) s’est interrogée sur un « accord secret » entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Fabien Roussel (PCF) a, de son côté, dénoncé un « marchandage », suggérant que cette décision ne ferait que renforcer la défiance des Français envers les institutions.

Un appel à revoir la nomination

Face aux contestations, certains élus de l’opposition demandent au président de la République de revoir son choixMélanie Vogel (EELV) plaide pour un autre candidat, au-dessus de tout soupçon, tandis que Pierre Jouvet (PS)estime que cette nomination démontre que le RN est désormais « un parti du système ».

Un enjeu politique majeur

Derrière ces tensions, se profile un enjeu crucial : l’avenir judiciaire de Marine Le Pen. La présidente des députés RN pourrait être concernée par une éventuelle inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national. Or, le Conseil constitutionnel devra bientôt trancher sur la validité immédiate de telles condamnations, une décision qui pourrait directement impacter l’ex-leader du RN.

Une alternative jugée « pire » par le RN

Pour justifier son abstention, Laurent Jacobelli (RN) a avancé que rejeter Richard Ferrand aurait conduit Emmanuel Macron à proposer un nom encore plus problématique pour son camp. Selon lui, « ce choix était mauvais, mais il aurait pu être pire » si le président avait dû chercher une majorité à gauche.

D’autres nominations validées

Le Conseil constitutionnel accueillera également Philippe Bas, ancien juge au Conseil d’État, validé par 36 voix contre 2, et Laurence Vichnievsky, ex-députée MoDem et magistrate, approuvée par 28 voix contre 22.

Alors que la bataille institutionnelle fait rage, l’opposition ne compte pas en rester là, bien décidée à dénoncer ce qu’elle considère comme un arrangement politique dissimulé.

Source : Le Monde

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