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Pavel Blažek. Image : Chat GPT X X-Pression média.

République tchèque : le ministre de la Justice démissionne après avoir reçu 40 millions d’euros en bitcoins d’un narcotrafiquant

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À quatre mois des élections générales en République tchèque, un scandale politique secoue le gouvernement. Le ministre de la Justice, Pavel Blazek, a présenté sa démission vendredi 30 mai, après que son ministère a encaissé 40 millions d’euros en bitcoins provenant d’un ancien trafiquant de drogue.

Ce dernier, condamné pour détournement de fonds, trafic de stupéfiants et détention illégale d’armes, avait purgé une peine de quatre ans de prison jusqu’en 2021. Le ministère a reçu ses avoirs en bitcoins, qu’il a revendus cette année aux enchères, a reconnu Blazek.

« Je n’ai connaissance d’aucun acte illégal. Mais je ne veux pas ternir la réputation de la coalition gouvernementale », a-t-il déclaré sur X.

Une enquête ouverte pour blanchiment d’argent

Le parquet tchèque a ouvert une enquête pour abus de pouvoir et blanchiment d’argent, alors que la provenance des fonds reste floue. Si les tribunaux n’ont pas officiellement confirmé l’origine criminelle des bitcoins, leur lien avec un ex-détenu soulève de nombreuses questions.

Face à la pression médiatique et aux critiques de l’opposition, Blazek (56 ans), membre du Parti démocratique civique (ODS), a préféré se retirer.

Le Premier ministre Petr Fiala, chef de la coalition de centre droit, a salué une « décision responsable », tout en affirmant sa conviction que Blazek avait agi « de bonne foi ».

Un climat politique tendu

Ce scandale intervient à un moment stratégique : les élections générales tchèques sont prévues les 3 et 4 octobre. Le mouvement d’opposition ANO, dirigé par l’ancien Premier ministre Andrej Babis, caracole en tête des sondages avec plus de 30 % des intentions de vote, loin devant l’ODS, crédité de 20 %.

La République tchèque, membre de l’Union européenne et de l’OTAN, compte 10,9 millions d’habitants. Ce nouvel épisode politico-financier pourrait bien redistribuer les cartes à quelques mois d’un scrutin déterminant pour l’avenir du pays.

Source : Le Parisien.

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