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Giorgia Meloni. Photo : @Gouvernement italien.

Italie : Fitch relève la note souveraine, Giorgia Meloni salue un succès politique

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L’agence de notation Fitch a relevé la note souveraine de l’Italie de BBB à BBB+. Une décision saluée par Giorgia Meloni, qui y voit la preuve de la crédibilité budgétaire de son gouvernement. Mais derrière ce signal positif, les fragilités structurelles du pays demeurent.

L’Italie a reçu vendredi 19 septembre un signal rare et attendu : l’agence de notation Fitch a annoncé l’amélioration de sa note souveraine, passant de BBB à BBB+. Une décision qui intervient une semaine seulement après l’abaissement de la note française, et qui marque un contraste saisissant entre Rome et Paris aux yeux des investisseurs.

Pour la Première ministre Giorgia Meloni, ce relèvement n’a rien d’anodin. « L’Italie obtient une promotion de Fitch : la confirmation que la voie empruntée par notre gouvernement est la bonne », a-t-elle affirmé, insistant sur « des comptes en ordre » et « des choix budgétaires responsables ». Dans un communiqué, elle a présenté cette annonce comme un « signe clair de la confiance des marchés internationaux » dans la stratégie économique conduite par son exécutif.

Son ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, a lui aussi salué une étape décisive, estimant que l’Italie avait été « remise sur le bon chemin » grâce à une politique de rigueur budgétaire appliquée au cours des deux dernières années. Les chiffres semblent lui donner raison : en 2024, le déficit public a été réduit à 3,4 % du PIB, soit une division par deux en un an. Longtemps perçue comme un mauvais élève budgétaire, la péninsule entend désormais afficher une discipline exemplaire.

Pour autant, ce succès est à nuancer. Car si l’Italie bénéficie de la confiance accrue de Fitch, son endettement reste l’un des plus lourds d’Europe : 135 % du PIB, contre 114 % pour la France. Par ailleurs, les perspectives économiques à moyen terme demeurent préoccupantes. La croissance est freinée par une productivité stagnante et un vieillissement démographique prononcé, deux défis structurels auxquels le gouvernement devra faire face s’il veut transformer ce regain de crédibilité financière en véritable redressement durable.

Ainsi, si la décision de Fitch consacre les efforts budgétaires de Rome, elle ne suffit pas à dissiper les incertitudes qui pèsent sur l’avenir de la troisième économie de la zone euro.

Sources : Sud Ouest, L’Express.

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