Alors que la France a récemment abandonné l’idée de réduire ses jours fériés, l’Italie s’apprête à en instaurer un supplémentaire. Dès 2026, le 4 octobre pourrait redevenir férié pour honorer saint François d’Assise, figure spirituelle et symbole de paix, à l’occasion du 800e anniversaire de sa mort.
Quelques semaines après le débat houleux en France autour de la suppression de deux jours fériés, finalement écartée par le gouvernement, l’Italie emprunte un chemin inverse. La péninsule s’apprête en effet à examiner la création d’un jour chômé supplémentaire, consacré à saint François d’Assise.
Le projet prévoit de déclarer férié le 4 octobre à partir de 2026, en hommage au fondateur de l’ordre franciscain, connu pour son renoncement aux richesses et son engagement auprès des pauvres. Cette date coïncidera avec le 800e anniversaire de sa mort. L’initiative bénéficie d’un large soutien politique, notamment de l’ensemble de la coalition de la Première ministre Giorgia Meloni. Le vote, initialement prévu à la Chambre des députés, a été reporté au début de la semaine prochaine.
Cette fête de saint François avait déjà figuré au calendrier italien, avant d’être supprimée en 1977 dans le cadre de mesures d’austérité. Son rétablissement est présenté par ses partisans comme un geste symbolique. « C’est un appel à la paix, à la cohésion, à la valeur de la nature et à la leçon de foi et de spiritualité que nous laisse saint François », a défendu Maurizio Lupi, chef du parti centriste Noi Moderati, à l’origine du texte.
Au-delà de la dimension religieuse, l’initiative résonne également avec l’héritage du pape François, premier souverain pontife à avoir choisi son nom en référence à saint François d’Assise. Décédé en avril dernier à l’âge de 88 ans, le pape argentin avait placé son pontificat sous le signe de la simplicité et de la fraternité.
Avec 12 jours fériés officiels, l’Italie se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne, la France, la Grèce et la Suède en comptant 11, tandis que l’Espagne en totalise 14 et Chypre 15. Certains députés italiens militent même pour l’ajout d’un autre jour chômé, le 19 mars, en l’honneur de la Saint-Joseph, jour de la fête des pères. Une demande restée sans suite pour l’instant.
Si le projet suscite quelques inquiétudes quant à son coût économique, il marque un contraste saisissant avec la situation française. Le projet de François Bayrou, alors Premier ministre, qui visait à supprimer deux jours fériés afin de dégager « plusieurs milliards d’euros », avait soulevé une forte indignation avant d’être rapidement abandonné par son successeur.
Source :
La Croix – « Jour férié : contrairement à la France, l’Italie en veut un de plus, pour saint François d’Assise »
CNEWS- « Italie : Pourquoi le pays pourrait-il bientôt avoir un nouveau jour férié ? »