Le Club Deportivo La Fábrika, un espace communautaire, autogéré et populaire, , qui promeut les sports de combat comme un outil d’émancipation situé dans le quartier de Vallecas à Madrid, a publié un communiqué dénonçant une agression violente survenue le mardi 14 octobre, qu’il attribue à une entreprise de “désocupación” liée à l’extrême droite. Selon le club, ces groupes de “désokupas” auraient mené plusieurs actions d’intimidation contre le voisinage avant de s’en prendre directement à ses locaux.
Depuis plus de 15 ans, La Fábrika s’est imposée comme un espace sportif et social au cœur de Vallecas, dédié à la pratique du boxe, du Muay Thaï et des arts martiaux, mais aussi à la cohésion du quartier. Le club insiste sur son rôle de lieu communautaire ouvert aux enfants, adolescents et adultes du voisinage, “un espace proche, accessible et authentique”.
Une attaque coordonnée en plein jour
Le 14 octobre au matin, des agents d’une entreprise de « désocupación » auraient tenté de déloger un habitant du quartier, déclenchant la colère et l’inquiétude des voisins. Selon le communiqué, ces individus “formés pour la violence” auraient ensuite pris pour cible le gymnase, arrivant en fin d’après-midi armés de bâtons, pierres et matraques extensibles.
À ce moment-là, les entraîneurs encadraient un cours de boxe pour enfants âgés de 7 à 13 ans. Le club affirme que l’incident aurait pu tourner au drame. “Les conséquences de cet assaut auraient pu être terribles”, souligne le communiqué.
Des arrestations controversées et des médias accusés de manipulation
À la suite des affrontements, deux membres du club et cinq voisins venus prêter main-forte ont été arrêtés, tandis que plusieurs agresseurs, pourtant identifiés, n’ont pas été interpellés, dénonce le club.
La Fábrika dénonce une couverture médiatique biaisée, accusant certaines chaînes de télévision d’avoir inversé les rôles entre victimes et agresseurs. Le club évoque un traitement “manipulateur et criminalisant”, et déplore le silence ou la complicité de certains médias qui “normalisent des discours haineux”.
Un appel à la solidarité et à la défense des espaces communautaires
Le communiqué se conclut sur un appel à la solidarité et à la défense des espaces populaires. “Nous dénonçons la terrible agression subie le 14 octobre. Ce gymnase, construit avec effort, dévouement et dignité, a été violemment attaqué. Mais notre engagement reste intact : continuer à promouvoir le respect, la cohésion et la paix dans le quartier”, écrit le club.
Malgré la violence de l’incident, La Fábrika réaffirme son engagement pour un sport populaire et solidaire, et appelle à “ne pas céder face à la peur”.
Source : Communiqué du Déportivo La Fabrika.
