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Photo : @Web Summit/FlickR

Rencontres d’Aix : Huawei mise sur le « reflexe anti‑Trump » pour séduire patrons et médias

Partenaire du forum économique majeur des Rencontres d’Aix, Huawei France a orchestré une offensive pragmatique de communication pour rassurer les patrons et médias français, tout en misant sur le ressentiment envers Donald Trump.

Présente en force à Aix-en-Provence, la délégation de Huawei, pilotée en France par le second de Minggang Zhang, a été coachée par l’ancien ministre Jean‑Marie Le Guen et le communicant Matthias Leridon. L’objectif était clair : démontrer l’indépendance de l’entreprise vis-à-vis de Pékin et rassurer les interlocuteurs sur sa vocation technologique constructive, loin des tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine.

Jeter un pont entre Europe et Chine sans froisser Washington

Le timing était stratégique : alors que Trump réactive ses menaces tarifaires contre Huawei et la Chine, le groupe chinois mise sur ce qu’un article de la Lettre appelle un « réflexe anti‑Trump » pour s’attirer la sympathie des dirigeants d’entreprises français. Huawei tente ainsi de redorer son image, en jouant sur une perception partagée selon laquelle l’administration Trump a biaisé le marché mondial des technologies.

Décryptage : lobby soft et diplomatie des affaires

Huawei ne cherche pas seulement à défendre ses intérêts dans la 5G et la tech : l’entreprise tisse un réseau d’influence en France. En recrutant d’anciennes figures de l’État et de la diplomatie à son conseil, Huawei renforce sa crédibilité locale.

À travers son discours sur l’innovation et l’autonomie numérique, Huawei mise sur le Soft power technologique et se présente comme un partenaire européen, à l’heure où l’UE discute d’un cadre plus nuancé que celui de Washington sur les équipements chinois.

Une manoeuvre prudente mais stratégique

Le positionnement de Huawei lors des Rencontres d’Aix témoigne d’une stratégie de normalisation communicante visant à rassurer les entreprises sur son engagement neutre et commercial, capitaliser sur le rejet des positions trop protectionnistes de l’administration américaine, tout en s’insérant dans le débat national autour de la souveraineté technologique européenne, en contraste avec les États-Unis.

Sources : linkedin.com, lalettre.fr, lalettre.fr

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