La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher alerte sur une situation hydrique « déjà préoccupante » en ce début d’été, conséquence directe du dérèglement climatique.
En déplacement à Orléans lundi 7 juillet, la ministre a indiqué que 18 départements étaient en situation de crise sécheresse, tandis que 48 départements appliquent des restrictions d’usage de l’eau. Un constat jugé alarmant, d’autant que les nappes phréatiques, bien qu’encore globalement correctes, montrent des signes de faiblesse.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), 39 % des nappes sont moins remplies que la moyenne de saison, contre seulement 17 % à la même période en 2024.
Un mois de juin parmi les plus chauds jamais enregistrés
Le mois de juin 2025 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en France, provoquant une évaporation accélérée des sols et un stress hydrique accru pour les cultures. Météo-France note par ailleurs des précipitations 30 % inférieures à la moyenne, notamment sur le littoral méditerranéen presque totalement épargné par la pluie.
Des situations régionales contrastées
La ministre évoque une situation « contrastée » : la région parisienne et l’Est lyonnais sont relativement épargnés, tandis que des zones comme la Bretagne, le Massif central et certaines parties des Hauts-de-France sont en situation « intermédiaire ». Le Languedoc reste la région la plus vulnérable, avec des nappes phréatiques à des niveaux « très bas » pour la troisième année consécutive.
Un appel à la vigilance nationale
Face à cette sécheresse précoce, Agnès Pannier-Runacher appelle à la sobriété hydrique, affirmant qu’il faut « conserver notre capital eau le plus longtemps possible » jusqu’au retour des pluies. Pour elle, ces difficultés s’inscrivent durablement dans le paysage : « Nous allons devoir apprendre à vivre avec l’impact du dérèglement climatique en pilotant et réduisant ces risques. »
Source : Le Monde.